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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 14:51

Le médecin malgré lui

 

Auteur : MOLIERE

Genre : Théâtre classique

Éditions : Classiques Larousse
Date : 1990
Nombre de pages : 142

ISBN : 978-2038-713114

 

Résumé :

 

Martine a décidé de se venger de Sganarelle, son vaurien de mari ! Les circonstances vont lui offrir une occasion bien tentante : le faire passer pour un médecin - malgré lui ! La vengeance de Martine s'accomplira-t-elle ? Comment Sganarelle réussira-t-il à se tirer de cette situation ? -

 

Mes impressions :

 

Voici une pièce que j'avais étudiée durant ma scolarité et je l'ai relue plusieurs fois.
La médecine est un sujet de prédilection de Molière et il en fait souvent une comédie ou une farce.
Il tourne en dérision des sujets graves.
J'adore les répliques du premier acte, entre Sganarelle et Martine qui se plaint d'être battue par son mari. Sganarelle boit de trop, bât sa femme et elle décide de se venger en faisant croire qu'il est médecin mais que par trop de modestie et de fantaisie, il l'avoue seulement s'il reçoit des coups de bâtons.
Ainsi il va par la force des choses admettre qu'il est médecin et va prendre part à l'intrigue amoureuse entre Léandre et Lucinde. Cette dernière se voit promise à un homme qu'elle n'aime pas. Elle est devenue muette par opposition à son père Géronte têtu et peu sympathique et qui possède un manque d'esprit critique évident.

La fin retentit sur un coup de théâtre avec un renversement de situation concernant les deux amoureux et Sganarelle finit par pardonner ainsi les coups de bâtons.
Dans cette pièce il y a de nombreux jeux de mots, sans oublier l'utilisation du patois, un jeu de double et la supercherie prend une grande ampleur. La gestuelle de Sganarelle donne le ton de la pièce et de la farce.
Une pièce de théâtre que je ne me lasse pas de lire ! La voir jouer doit être vraiment agréable.

 

"Le tartuffe" est présentée ICI.


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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 20:33

Knock

 

Auteur : Jules ROMAINS
Genre : Théâtre
Éditions : Folio

Date : 1972

Nombre de pages : 151
ISBN : 2-07-036060-1

 

Quatrième de couverture :

 

LE TAMBOUR : Quand j'ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici. Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.

KNOCK : Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous. gratouille

LE TAMBOUR : Ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi...

KNOCK : Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avec mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?

LE TAMBOUR : Je n'en mange jamais. Mais il me semble que si j'en mangeais, effectivement, çà me gratouillerait plus.

 

Mes impressions :


C'est l'histoire d'une « médecin » trompeur, qui est trompé au détriment d'une population du canton de Saint-Maurice.
Le docteur Parpalaid cède sa clientèle à un homme qui se prétend médecin mais que l'on peut qualifier d'homme d'affaire et surtout possédant une tête bien pensante pour amasser de l'argent.
Il saura être bonimenteur en commençant par créer une consultation gratuite et il diagnostiquera des maladies imaginaires pour s'attirer de la clientèle. Une fois celle-ci dans son giron nous supposons qu'il fera payer les prochaines visites et les traitements et il se servira, du pharmacien et de la patronne d'un hôtel qu'il convaincra de faire de ce lieu, un simulacre d' « hôpital »
Trois mois après le Docteur Parpalaid, qui est allé exercer à Lyon revient pour se rendre compte de l'évolution de ce qui était son affaire et qui du temps de sa présence, était loin d'être prospère.
Il se rend compte que Saint-Maurice est imprégné de médecine grâce à Knock qui use de diplomatie, d'habilité et de persuasion !
La maladie sera son gagne-pain; et d'un air hautain et presque orgueilleux, il considère le docteur Parpalaid, un peu comme un idiot qui n'a pas su tirer partie des gens de Saint-Maurice, en les amenant à consulter.
Lui s'est entouré de collaborateurs pour l'efficacité et quand il aura réussi à établir la confiance, l'argent ne l'intéressera plus. Ce qui l'intéresse désormais est le pouvoir qu'il exerce sur les autres et il fait de son travail une occupation qui lui permet de ne pas s'ennuyer.
La personnalité de Knock fera qu'il saura tirer des bénéfices de la situation.


J'ai aimé cette pièce qui montre le côté psychologique des personnages et surtout de Knock.
Il fait sa place dans ce petit canton et tout le monde le respecte et le nomme, à sa demande « Monsieur le Docteur ».
J'ai aimé la façon dont Jules Romain traite le sujet, c'est à dire avec humour et farce. Knock utilise le jargon médical et la naïveté des « malades »; il use de stratagèmes comme par exemple des croquis qu'il dessine pour que la confiance s'instaure. A un moment donné, il pousse même la farce en prescrivant une ordonnance et un traitement qui affaiblira la patiente afin de pouvoir la soigner de sa fatigue...
Il sait interroger ses victimes pour connaître leurs petits défauts et leurs vices afin de s'en servir contre eux. D'ailleurs il cite Claude Bernard « les gens bien portants sont des malades qui s'ignorent ».
Ainsi Jules Romain nous dépeint ici une population asservie à un médecin qui a appris la médecine en lisant les notices des médicaments mais aussi qui se convainc, tout seul, de sa mission sociale.
Finalement Jules Romains nous livre là une œuvre inquiétante, dans laquelle un homme manipule d'autres personnes, en s'aidant de sa psychologie avisée et dangereuse.
Je me doute que la fameuse scène qui montre le tambour entrain d'être diagnostiqué par Knock doit être hilarante, de part les termes employés et le comique de situation.


J'avais étudié cette pièce durant mes études et j'avoue l'avoir retrouvée avec plaisir !

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 15:57

Le voyageur sans bagage

Auteur : Jean Anouilh
Genre : Théâtre
Éditions : Folio Théâtre
Date : 2007 pour cette collection

Nombre de pages : 218
ISBN : 978-2-07-034082-8

 

Quatrième de couverture :

 

Promené de famille en famille à la suite d'une amnésie provoquée par la grande guerre, Gaston, devenu riche malgré lui grâce à ses arriérés de pension, retrouve par étapes dix-huit ans plus tard chez les Renaud des moments de sa vie antérieure. Seulement, plus les révélations s'accumulent jusqu'à la découverte ultime, plus le divorce s'accuse entre l'être qu'il fut et l'être dont il avait rêvé.
Sur ce canevas qui n'est pas sans dettes vis-à-vis de Pirandello et de Giraudoux, Jean Anouilh compose une pièce forte autour des thèmes de la mémoire, du passé, de la société bourgeoise, de la nostalgie de la pureté et de l'enfance, thèmes qui s'installent pour jamais à l'horizon de l'œuvre. 1937 se révèle ainsi dans sa carrière une date capitale. Le rôle de Gaston fut d'ailleurs tenu par les plus grands : Georges Pitoëff, Pierre Fresnay, Michel Vitold, Daniel Ivernel.

 

Mes impressions :

 

Un homme perd la mémoire après avoir été envoyé au front et avoir participé à la Guerre; même si cet événement reste en arrière plan puisque l'intrigue se passe 20 ans après et que les personnages ont vieilli, il est important de le noter puisque les lecteurs peuvent imaginer que l'amnésie du prénommé Gaston est là pour lui faire oublier les horreurs de cette guerre.

Cinq familles, se disent être parentes de Gaston. Elles vont être confrontées à celui-ci à dessein de lui faire recouvrer la mémoire. La famille Arnaud est la première à juger de cette potentialité.

Tous les membres présumés, que ce soit le frère, la mère, les domestiques et même sa belle sœur qui étaient aussi sa maîtresse, décrivent un jeune enfant et un ado tourmenté qui a fait beaucoup de bêtises et non des moindres.
L'amnésie et les avantages financiers de Gaston gérés par l'avoué et Maître Huspar restent le thème principal de cette pièce laquelle se découpe en 4 tableaux de longueurs très inégales.
Le premier est mené avec assiduité par la Duchesse Dupont-Dufort. Son neveu n'est autre que le médecin de Gaston à l'asile de Pont-Au-Bronc. Il présente les personnages et s'attarde sur les regrets de Gaston de n'avoir peut-être pas vécu de joies enfantines ou de ne pas s'en souvenir.
La Duchesse est là pour lui inventer un passé afin d'appuyer la notoriété de son neveu.
L'enthousiasme de celle-ci est opposé au scepticisme de Gaston quant à sa véritable identité.
Les spectateurs et lecteurs apprennent de même que Gaston a une véritable petite fortune en tant que mutilé de Guerre.
Le deuxième tableau est très bref. Sous le regard indiscret des domestiques qui regardent par le trou d'une serrure, nous est révélé le passé trouble de Gaston.
Dans le troisième tableau la mémoire de Gaston se réveille au contact de la famille Arnaud, elle est le témoin du passé indélicat du jeune homme. L'adolescent était difficile. Deux confidences capitales faites par Valentine, sème le doute à la fois chez les spectateurs et lecteurs et sur Gaston lui même.
Le caractère de ce dernier devient plus précis; il est à la fois orgueilleux et a des sautes d'humeurs révélatrices.
Valentine joue un rôle essentiel.
D'un point de vue moral, son passé parfois sordide ne lui plait pas alors Gaston se défend d'être Jacques, il va donc poursuivre dans la comédie de l'amnésie..
Le quatrième tableau très court vient appuyer les hésitations dans les esprits des spectateurs sous le regard du chauffeur et du valet de chambre.
Alors que Gaston est bouleversé par les découvertes sur son passé, l'arrivée opportune d'un petit garçon crée la surprise au cinquième et dernier tableau.

Ce jeune garçon, peut s'apparenter à la conscience de Gaston et donc à son double. Il est aussi un des membres des familles candidates. Leurs deux solitudes vont s'allier pour un futur plein d'espérance.
Le dénouement final reste inattendu et audacieux comme l'est Gaston.

 

Cette pièce de théâtre mi dramatique, mi comédie se lit facilement.
Elle reste intéressante d'un point de vue, mise en scène, jeux de scène, coups de théâtre et rebondissements. Ce qui permet aux lecteurs de rester captivés.
Le ton est parfois mordant en raison des tensions qui règnent au sein des membres des familles potentielles et au sein même de la famille Renaud, alors que Gaston n'apparait pas sur scène.
Les lecteurs assistent dans un premier temps à la solitude de l'homme sans passé, à son angoisse d'identité, puis à l'hypocrisie des membres de son entourage qui souhaitent lui rendre son histoire en lui construisant un avenir, souvent pour leurs propre gouverne. Tout ceci attise l'intérêt de la pièce, surtout lorsque la situation se renverse.
Nous nous attachons à Gaston pour lequel les révélations sont de plus en plus difficiles à accepter.
L'invraisemblable fin nous montre une vision des rapports humains et de Gaston en particulier; elle reste dans le registre de l'hypocrisie et de la farce.


Une pièce sympathique.
Je pense qu'elle doit être aussi plaisante à lire qu'à regarder jouer.

À noter que cette édition comporte une préface de Bernard Beugnot qui situe l’œuvre dans son contexte et un dossier comprenant une chronologie biographique, une notice, des documents, des notes et un résumé.
Vous trouvez d'autres livres de cet auteur ICI.

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 18:15

Le tartuffe

 

Auteur : MOLIÈRE
Genre : Théâtre classique

Éditions : Larousse Classique

Date : 1971
Nombre de pages : 168
Numéro de série : 4892


Résumé de la pièce :

Tartuffe, faux dévot professionnel, a assis son emprise sur les esprits d’Orgon et de sa mère Madame Pernelle. Directeur de leurs consciences prompt à leur donner des leçons qu’il est le dernier à suivre, il se voit promettre par son protecteur la main de sa fille, Marianne, pourtant amoureuse de Valère. Cela n’empêche pas Tartuffe de convoiter en même temps la jeune épouse d’Orgon, Elvire. Celle-ci ourdit un stratagème qui démasque Tartuffe et fait enfin ouvrir les yeux d’Orgon sur sa vraie nature. Le faux dévot, pris au piège, tente de dessaisir son ancien protecteur de ses biens, et court cherche raison auprès du roi. Malheureusement pour lui, ce dernier ne tombe pas dans le piège, et plutôt que de déshériter Orgon qui l’a jadis servi, fait arrêter Tartuffe...


Mes impressions :


Le premier acte de cette pièce permet d'exposer la situation et de prévaloir quelles fonctions vont occuper les personnages.

La première scène sert de présentations des personnages en particulier.
Le thème de celle-ci est l'hypocrisie d'une homme face à Orgon, la personne qui lui confère toute sa sympathie amicale le croyant bon, généreux et dévoué religieusement.
Ainsi Tartuffe trouve grâce aux yeux d'Orgon; il lui attribue des qualités qu'il n'a pas, telles la loyauté, la générosité et la religiosité.

C'est pourquoi Orgon décide de marier sa fille Marianne à Tartuffe alors que celle-ci était promise à Valère.
Aucun des membres de sa famille n'arrive à lui faire entendre raison quant à la perfidie de Tartuffe, qui convoite aussi Elmire, la femme d'Orgon.

Dorine la servante de Marianne qui comprend la situation et qui ne souhaite que le bonheur de sa maîtresse, en appelle à la conscience d'Alvère pour déjouer le complot du mariage qui unirait Tartuffe à Marianne.
Mais tout ne se passe pas comme prévu; Valère ayant appris précédemment la nouvelle, fait ses adieux à Mariane en tant qu’honnête homme blessé, en espérant que celle-ci lui prouvera l'amour qu'elle a envers lui en rejetant l'idée de mariage avec Tatuffe... Un quiproquo va les désunir : Marianne pense ainsi qu'il n'est pas amoureux d'elle puisqu'il semble accepter aisément le choix d'Orgon.... Finalement Dorine parvient à les réconcilier.


Par la suite Tartuffe déclare sa flamme à Elmire qui le repousse mais sans méchanceté et dit qu'elle ne dira rien sur cette folie  à condition que Tartuffe refuse de se marier avec Marianne.

Damis le fils d'Orgon caché dans un coin de la pièce entend tout de la conversation et décide de prévenir Orgon; il dénonce ainsi Tartuffe à son père. Celui-ci est fort étonné. Elmire corrobore les dires de son fils et elle met en place un complot pour faire entendre à son mari la flamme de Tartuffe. Elle lui demande donc de se cacher sous la table et appelle Tartuffe à la rejoindre. Orgon entend les propos amoureux de Tartuffe envers sa femme... Orgon saisit alors son erreur d'avoir fait confiance à Tartuffe, mais tarde à sortir de dessous la table alors que Tartuffe est prêt a abuser d'Elmire ! Elmire tousse pour avertir son mari et il y a la le comique de situation !
Tartuffe ne semble pas embêté le moins du monde d'avoir été découvert, il se dit maître de la maison !
Orgon semble comprendre de quoi il s'agit et l'explique confusément.... Il semble très préoccupé.

Orgon parle dune certaine cassette et part vérifier si elle est « toujours en haut »....

On apprend qu'Orgon avait chez lui une cassette contenant des papiers sur un de ses amis, Argas en lutte contre l'autorité royale. Orgon par amitié avait aidé cette personne et en avait parlé à Tartuffe. Ce dernier l'a persuadé de lui donner la cassette pour que, en cas d'enquête, Orgon puisse jurer qu'il n'a pas de cassette chez lui sans pécher.

Mme Pernelle la mère d'Orgon ne porte pas crédit aux accusations d'Orgon contre Tartuffe.


Monsieur Loyal huissier entre en scène. Il annonce à la famille qu'ils doivent quitter les lieux dès le lendemain matin car cette maison ne leur appartiendra plus.
Valère leur donne 1000 louis pour qu'ils partent loin d'ici, car il sait qu'Orgon va être fait prisonnier.
Tartuffe arrive à ce moment là accompagné d'un exempt. Tartuffe souhaite enfoncer le clou.
Seulement l'exempt était là pour résoudre une enquête. Le roi ayant entendu parler des faits d'un homme malhonnête, se doute que cette personne décrite par le roi et Tartuffe, sont un seul et même individu. L'hypocrite va donc être emprisonné. Fin de la pièce. Tout finit pour le mieux.
Tel est pris qui croyait prendre.

Cette pièce montre les faits et gestes d'un hypocrite dans une famille bourgeoise.
Orgon ayant assuré sa fortune matérielle s'inquiète de son avenir spirituel; Tartuffe par son hypocrise parfaite et méticuleusement menée, parvient à piéger Orgon.
Mais la situation se renverse; il y a des quiproquos, des scènes qui démasquent le coupable, des rebondissements, des coups de théâtre; ainsi cette pièce raconte la chute de l'imposteur.
Tout au long de la pièce les lecteurs ou spectateurs passent par des moments d'inquiétude mais aussi d'espoir; Qui triomphera ?
Ici Tartuffe montre le décalage entre la bourgeoisie et la vie sociale.
Nous y rencontrons donc des scènes comiques sur fond dramatique.

Cette pièce est agréable et reste un grand classique qui montre par la même un contexte familial, historique et religieux de l'époque.


A noter que cette collection comporte un lexique, des notes explicatives, des jugements, un questionnaire et des sujets de devoirs. Un bon outil pédagogique.

"Le médecin malgré lui" est présentée ICI.


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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 09:03

Ruy Blas

 

 

Auteur : Victor HUGO
Genre : Classique Théâtre (Pièce de 1838)
Éditions : Classiques Larousse (texte intégral)
Date de l'édition : 1995
Nombre de pages : 264
ISBN : 978-2038-711851


Résumé


La reine d'Espagne exile don Salluste pour avoir séduit une de ses suivantes et refusé de l'épouser. Afin de se venger, celui-ci substitue son valet Ruy Blas à un grand seigneur et fait du laquais le Premier ministre. Le texte intégral annoté est accompagné d'un appareil pédagogique : une mise en perspective de l'oeuvre et une étude plus approfondie selon les orientations des programmes du lycée.

Peut-on aimer une reine quand on n'est qu'un valet ? L'amour peut-il triompher des différences sociales ? Hugo met en scène ce défi dans Ruy Blas en 1838 et inscrit l'histoire d'amour dans une machination. Le valet Ruy Blas s'introduit en effet auprès de la reine aimée, mais grâce à une imposture conduite par un maître vengeur. Passion impossible, violence, trahison et pardon final... Le drame romantique mène, jusqu'à leur paroxysme, les situations, le langage et l'émotion.

Cette collection comprend : un sommaire comportant le thème « Première approche » avec « Victor Hugo et sa légende », suivie de « Une vie dans l'histoire », « Petite histoire du drame Hugolien » et « Je m'appelle Ruy Blas »; puis à la fin de la pièce, il y a une documentation thématique avec « Index des principaux thèmes de Ruy Blas », « Les héros du drame romantique ». Suivis d'une annexe, avec des analyses sur l'Espagne sous la maison d'Autriche », « Le jeu de doubles de Ruy Blas », « Sources et rédactions du drame », « Mises en scènes et critiques », une bibliographie, discographie, filmographie etc...et enfin un dictionnaire pour commenter Ruy Blas

 

Mes impressions :

 

La pièce se joue sur plusieurs mois et commence avec Don Sallustre, grand Seigneur de la cour du roi Charles II d'Espagne, qui met en place une conspiration contre la Reine qui l'a humilié en voulant lui faire épouser sa suivante.
Ainsi avant de partir en exil Salluste, tente de monter une machination en utilisant son cousin. César est un noble ruiné et sa condition est contrastée.
César refuse alors Sallustre choisit Ruy Blas simple valet, comme objet de sa vengeance; il devra séduire la Reine puis devenir son amant. Ainsi Don Salluste, humiliera à son tour la Reine. Il fait signer à Ruy Blas un engagement qui lui confère obéissance, l'habille d'une épée de grand seigneur et le présente à la cour comme étant son cousin César...


La jeune Reine est délaissée par son mari qui va souvent à la chasse, elle est pourtant soumise à lui; alors elle rêve de la période d'avant son mariage, il y a un an, alors qu'elle vivait encore avec ses parents et sa jeune sœur en Allemagne.

 

Ruy Blas devenu César est depuis quelques temps, amoureux secrètement de la Reine et d'ailleurs il la courtise; celle-ci ne reste pas insensible à ses intentions; et il devient ainsi le favori.

 

La tirade acte III scène 2, me semble être très importante, elle montre combien Ruy Blas est attentionné à l'Espagne.

Nous sommes spectateurs de scènes politiques, relatives à l'argent et à la propriété lors de ce conseil de ministres. Ruy Blas est contre la stratégie des puissants.
Il parle de justice et intérêts du peuple. Son discours est moral, il compare la grandeur de l'Espagne qui s'est transformée en une Espagne de misère.

Il devient par la même la cible des courtisans et ils se rebellent contre lui car eux pillent les richesses de l'Espagne alors que Ruy Blas entend défendre les intérêts du peuple.
La Reine est donc témoin de ce que Ray Blus devient, c'est à dire un homme d'état. Elle lui demande alors de sauver l'Espagne et lui déclare son amour.

Le rêve de Salluste se voit briser et le héros Ruy Blas est déchiré par sa promesse écrite faite à Salluste.
Alors que va t-il devenir ? Va t-il choisir d'être le défenseur ou l'opprimé ?
Le dénouement se fait attendre de part la richesses des péripéties des deux derniers actes....


Dans l'acte III scène IV Ruy Blas et la Reine se déclarent leur amour respectif. Ruy Blas est le héros d'un amour insensé .

Il y a de nombreux coups de théâtre dans cette pièce et c'est ce qui fait en partie sa force. Le suspens est omniprésent.
Salluste a le pouvoir sur Ruy Blas, il lui montre sa supériorité, lui est Roi alors que Ruy Blas est simple Valet et donc il est à ses ordres.
Don Salluste, est ironique, sarcastique, tandis que Ruy Blas est humiliée dans la combine de Don Salluste.
Ce dernier est de plus méprisant, envers son peuple.
Nous ressentons bien le triangle amoureux, le Roi, la Reine et la favori.


Dans l'acte IV de la scène 2; réapparait le vrai Don César et donc il va y avoir un vrai imbroglio, un quiproquo qui est du reste très amusant...


Dans l'acte V, le Reine et Ruy Blas comprennent le terrible malentendu.


Le dénouement brutal se présente sous la forme d'un meurtre et d'un suicide : deux fins tragiques liées a un amour impossible.
Ruy Blas meurt dans le secret d'avoir trop aimé sa Reine et Victor Hugo présente ainsi le thème du romantisme qui lui est cher.

La pièce est agréable, je me suis laissée prendre au jeux du double, j'ai aimé la trilogie de ses rôles interposés des 3 principaux personnages, où se mêlent, drame, humour, passion, romantisme.

L'œuvre est complète, à la fois dans le jeu de théâtre et dans les faits historiques.

J'ai apprécié le dénouement parce qu'inattendu et rempli d'émotion et quelque peu surprenant. Il s'agit bel et bien d'un drame à la fois romantique, historique et social.
Hugo défend l'idée du libéralisme avec franchise et liberté du vocabulaire.

 

Cette collection de classique est particulièrement riche au niveau des annexes, ce qui permet une étude complète et surtout de situer l'intrigue, dans sa plus juste valeur et place historique.
Les notes en bas de pages sont nécessaires pour assimiler le vocabulaire de l'époque.

A lire !

D'autres livres de cet auteur sont présentés ICI.

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 09:14



Auteur : Eric-Emmanuel SCHMITT
Genre : Théâtre
Editions : Albin Michel
Nombre de Pages : 173

ISBN : 978-2226168061



Quatrième de couverture :


Comment peut-on passer en une seconde de l'amour à la haine ?
En s'abandonnant à Richard, qui l'a conquise avec acharnement, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu'elle soupçonne qu'il aime moins, l'orgueil l'entraîne à commettre l'irréparable...sans mesurer qu'elle sera la dernière victime de sa machination.
Une comédie élégante et cruelle, voilée de tendresse entre humour et émotion. Un suspense psychologique qui analyse les séismes de la passion amoureuse, et renoue avec les plus belles réussites théâtrales d'Eric-Emmanuel Schmitt, tels des Petits crimes conjugaux


Mes impressions :

C'est une histoire douloureuse à vivre pour chacun des personnes, qui se traduit par  la trahison, le mensonge, la possessivité, la jalousie, l'orgueil, la honte et le désir... et même le sentiment de non-appartenance.
Le point de départ est l'intensité des sentiments  « m'aime t'il toujours  autant que le premier jour ? », la trame est une machination et le résultat est le piège qui se referme.
Tout cela sur fond de manipulation mais aussi d'amour et de souffrance.
A trop vouloir retenir l'autre, il s'éloigne...et l'effet final, réel  est l'inverse de celui escompté....
Un livre qui se lit en très peu de temps, mais qui laisse un goût amer dans la bouche, parce qu'il y est dévoilé que l'interprétation des sentiments ou des pensées des autres, ici dans le contexte de l'amour et des relations est source de dangerosité et de méprise.
Un livre rempli d'un ouragan d'émotion et de sentiments bons et mauvais.
A lire !

 

D'autres romans de cet auteur se trouvent ICI.


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