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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 17:12

La délicatesse

 

Auteur : David FOENKINOS

Genre : Roman contemporain
Éditions : Folio
Date : 2010

Nombre de pages : 209

ISBN : 978-2070440252

 

Quatrième de couverture :

 

« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse…
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. »
"La délicatesse" a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans plus de quinze langues.

 

Mes impressions :


Ce roman porte bien son titre car il est tout en délicatesse. Le terme est d'ailleurs plusieurs fois cité dans le livre. Il renvoie à des situations et personnalités délicates et attentionnées.

La quatrième de couverture n'étant pas représentative pleinement du contenu, elle donne néanmoins une indication sur le style. Je ne vais pas en dire trop sous peine de dévoiler ce qui doit rester à découvrir par d'autres lecteurs potentiels.
Je vais me contenter de dire qu'une jeune femme travaillant dans un grand magasin Suédois, voit sa vie basculer le jour où son mari avec qui elle a vécu 7 ans d'un bonheur sans égal, ne rentrera pas après sa séance de jogging dominical, parce qu'il vient d'être tué dans un accident de la route. La vie de Nathalie va complètement être bouleversée. Après une période difficile de deuil, elle va reprendre le chemin du travail....

 

J'ai beaucoup aimé ce roman, très accessible, facile à lire qui nous émeut et nous distrait.

Les personnages principaux sont très attachants; Tantôt timorés, tantôt impulsifs, ils reflètent ce que peut être les relations, la vie amoureuse et professionnelle, mais aussi la reconstruction après un deuil et comment se nouent de nouveaux sentiments amoureux. Du reste, chacun évolue psychologiquement à mesure que les mois passent.

Ce roman se passe en grande partie sur le lieu de travail de Nathalie avec tout ce que cela comporte : harcèlement, promotion, mutation, pas toujours justifiées mais aussi ragots, rumeurs, bref il est très actuel et réaliste.
Les chapitres sont entrecoupés de parenthèses, des genres d'annotations historiques, pratiques, et définitions qui viennent compléter le récit. L'auteur fait donc une analyse subtile des émotions, des sentiments, des façons de penser et d'être.
Foenkinos, décrit avec douceur et délicatesse ces moments de la vie qui peuvent la faire basculer ; que ce soit positivement ou négativement.

Ce roman est une lecture légère, gaie, drôle et philosophique bref sympathique ; sans réelle grande prétention mais le charme opère.
Le style et la fraîcheur m'ont fait penser à « Le mec de la tombe d'à côté » de Katarina Mazetti.


Je vous le recommande donc si vous avez envie de passer un excellent moment.

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 09:21

Zola Jackson

 

Auteur : Gilles LEROY
Genre : Roman
Éditions : Folio
Date : 2011
Nombre de pages : 152

ISBN : 978-2070440740

 

Quatrième de couverture :

 

Août 2005, delta du Mississipi : l'ouragan Katrina s'abat sur la Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent au lac Ponchartrain et les quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent les secours qui mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola jackson s'organise chez elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Depuis le ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct. Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n'a peut-être pas dit son dernier mot.

 

Mes impressions :

Gilles Leroy dépeint ici le portrait d'une femme qui décide de rester dans sa maison d'un quartier de la Nouvelle-Orléans malgré l'ouragan qui passe et détruit tout sur son passage. Les pauvres et les plus faibles sont directement les plus touchés.
Les souvenirs alors de Zola nous sont contés. Elle nous les livre et s'adresse au lecteurs d'une façon poétique et nostalgique.
Le récit est décousu comme les vents violents qui s'abattent sur la région.
Les souvenirs de Zola sont à la fois réels et rêvés, ils baignent dans les vapeurs d'alcool, boisson préférée de Zola qui oublie ainsi son sort et sa dure existence.
Zola cette femme libre, au caractère ferme et volontaire, nous embarque dans sa vision des choses et nous la fait partager.
Je cite
« Oui je continue d'acheter pour deux, je ne sais pas si je le veux vraiment ou si c'est qu'il n'y a rien à l'unité dans les rayons. Avec le temps qui passe et le malheur qui vainc, on comprend que peu de nos actions sont délibérées et encore moins choisies dans nos vies. On apprend à vivre avec ça aussi, dans cette humiliation d'être joué... » ou encore « Que sait-on de son enfant ? Mon fils, c'était ma raison, c'était ma maison, c'était mon château. Je n'ai pas ressenti ces choses qu'on dit, la chair de ma chair, les liens du sang : je pouvais nettoyer ses blessures et recoudre ses plaies sans que ma main tremble. Sans peur, sans dégoût, pensant juste à lui faire le moins de mal possible » ou bien « Aimer, ça compte disait Caryl. Aimer vraiment, c'est pas donné à tout le monde ».

Doucement, elle se raconte ; parle de ses choix, elle évoque Aaron son mari qui n'était pas le père de Caryl son fils métis.
Elle fait un retour sur ses souvenirs, comme si elle revoyait le film de sa vie avant de mourir.
Seulement la fin du livre, ironie du sort, la ramènera vers celui qu'elle « détestait ». Un jolie pied de nez qu'elle fait à ses principes.

Avec philosophie et poésie, l'auteur, la narratrice nous raconte les grandes périodes de la vie de cette femme exemplaire, aimante, maternelle, attachante ; avant, pendant et après l'ouragan. Les phrases sont musicales et lourdes de sens.
Elles sont vraies, pures, sincères, et nous interrogent parfois sur la légitimité de la vie. Elle fait allusion au choc des cultures, aux conséquences des différences physiques, du racisme, de la xénophobie, de la méchanceté mais encore des humiliations, du deuil, de la maladie ; elle évoque la politique, de même que les raisons sanitaire et sociale et plus positivement les évènements que l'on ne choisit pas toujours, et encore sa vie menée avec courage, détermination et justice. Zola utilise des mots choisis avec justesse.
Cette femme veuve, qui boit trop, qui n'a plus son fils près d'elle sombre mais nous donne une belle leçon de vie et de persévérance.
J'ai passé un moment savoureux avec ce livre, certains passages sont forts émouvants et j'avais le cœur serré en les lisant. Le destin de cette femme pourrait être commun mais l'auteur nous le rend singulier. Vraiment j'ai envie de dire que ce livre est réellement remplit de sensibilité et de finesse. Les sentiments et les émotions sont décrits d'une bien jolie façon authentique.
À lire absolument.

À noter que l'auteur a écrit le célèbre « Alabama song ».

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 16:13

Mini accro du shopping

 

Titre : « Mini accro du shopping »

Auteur : Sophie KINSELLA
Genre : Roman comédie chik lit

Éditions : Belfond

Date : 2011

Nombre de pages : 465

ISBN : 978-271449658

 

Sixième volet d'une série-culte.


Quatrième de couverture :


La maternité, Becky la voyait comme dans les magazines : elle en Fashion Mummy, courant les boutiques avec son bébé ultralooké, sage comme une image. Dans la réalité, Minnie est une vraie tornade capable de dévaster un magasin entier si on lui refuse quoi que ce soit. Mini-accro, certes, mais surtout aux caprices ! Dur dur pour la pauvre Becky.
Un malheur n'arrivant jamais seul, Luke embauche une nounou un peu trop parfaite, la maison de leurs rêves leur passe sous le nez et la crise financière freine dangereusement toute velléité de shopping.

Heureusement, quand la situation semble désespérée, notre fashionista préférée a toujours plus d'un tour dans ses sacs...

 

Mes impressions :

 

En ce moment j'ai besoin de lectures légères et distrayantes, c'est pour cette raison que j'ai choisi de lire ce dernier tome de la série « accro du shopping » et j'ai passé un excellent moment.
J'ai retrouvé avec plaisir Becky cette fashion victime qui a des interminables besoins de suivre la mode. Sa naïveté mêlée à ses folies surdimensionnées en font un personnage émouvant, attachant, vrai et entier.
Elle est toujours entourée de sa fille Minnie de 2 ans, de son mari Luke, de sa demi-soeur, Jess et de son beau frère Tom, mais aussi de ses parents, des voisins de ces derniers et de sa meilleure amie Suze sans oublier la mère biologique de Luke Elinor.
Tous sont très sympathiques ; l'auteur nous les rend amicaux de part leur personnalité, chacune bien particulière..

L'humour se glisse tantôt dans des situations cocasses ou bien dans des phrases et des répliques qui se veulent anodines mais qui au fond nous font plus que sourire.
Becky est une jeune femme, une jeune maman qui nous ressemble par certains côtés. Elle est maladroite, parfois perfectionniste, dévouée et charmante mais son entourage ne comprend pas toujours ses coups de cœur ou ses façons d'appréhender la vie de famille, la vie professionnelle ou même l'éducation qu'elle donne à sa fille de 2 ans. Une Becky en miniature.
J'ai vraiment aimé les situations rocambolesques ou surdimensionnées, qui font de cette comédie un condensé de bonne humeur et de plaisir.

Les thèmes du roman très actuels et modernes parlent des relations professionnelles, familiales, et amicales mais encore de la crise qui touche tout le monde !

L’infatigable Becky souhaite organiser une fête grandiose pour l'anniversaire de son mari mais elle va se heurter à des malentendus, des contretemps et devra se tourner vers des amis du couple pour l'aider à organiser cette fête. Il faut dire qu'outre les goûts de luxe, elle voit les choses en grand, voire très grand.
Minnie, sa fille est perçue comme une enfant gâtée, ne dit-on pas telle mère, telle fille ? Mais qu'est ce qu'elle est coquine !
Le style est vif, tout va très vite ; ce qui permet une lecture rapide et les lecteurs n'ont qu'une envie c'est de savoir comment va s'en sortir Becky et si elle réussira à organiser une fête mémorable et à impressionner Luke !
Une ribambelle de quiproquos, de rebondissements font de ce roman une comédie déjantée.
J'ai hâte de lire le prochain tome ; sans doute que la suite sera aussi rocambolesque !

Vous trouverez le tome précédent ICI , et d'autres romans de l'auteure sur cette page.


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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 15:16

Accroche-toi Anna

 

Auteur : Isabel WOLFF

Genre : Roman Chick lit

Éditions : Pocket

Date : 2009
Nombre de pages : 441

ISBN : 978-2-2266185752

 

Quatrième de couverture :

 

Anna, belle plante londonienne, la trentaine au compteur, a plaqué un job en or à la City, pour réaliser son rêve : devenir architecte paysagiste. Adieu grand capital, bonjour les capucines ! Anna a la main verte et la bosse des affaires : en un tournemain, les commandes affluent et sa carrière décolle. Mais sa vie personnelle oscille entre désert sentimental et pagaille bucolique : un bébé pas vraiment programmé, un amant qui a pris la poudre d'escampette, une nounou cachottière... et un entêtant mystère qui plane sur le passé familial. Après avoir fleuri tant de jardins, il est temps pour Anna d'apprendre à cultiver le sien !

 

Mes impressions :

 

Anna est une mère célibataire, elle a un frère Marc qui vit en Amérique et une sœur Cassie à la personnalité particulière.
Millie est sa petite fille née de sa rencontre avec Xan qui a préféré fuir plutôt que d'accepter la grossesse d'Anna. C'est donc seule qu'elle va affronter sa nouvelle vie, entourée par son père aimant qui est venu vivre près d'elle à Londres après le décès de sa mère donc la mère d'Anna de Cassie et de Marc. La mort de sa mère a beaucoup affecté Anna également.
Le jour où elle rencontre Xan, est le jour même où elle quitte son travail à la City et prend un nouveau tournant professionnel et décide de devenir paysagiste.
Elle se lance donc dans la composition de jardin avec Jamie, un jeune homme rencontré par l'intermédiaire d'Elaine la première nounou de Millie. Ainsi tous les deux font un travail qui les passionnent.
J'ai beaucoup aimé cette histoire parce que les personnages ont tous une personnalité qui les rend attachants. Surtout Anna ; qui est une jeune maman décidée, aimante, émouvante, attentionnée douce avec un caractère vrai et entier.
Les années passent et Anna va découvrir un secret de famille sans précédent et inattendu pour elle ; ce qui va faire voler en éclat l'image parfaite qu'elle avait de sa mère et du couple que cette dernière formait avec son mari.

Cette histoire est jalonnée par une série de drames personnels ; une succession d'évènement parfois douloureux ; mais dans lesquels l'amitié et l'amour y sont souvent présents.
Il y a dans ce livre beaucoup de rebondissements ; à la fois dans la vie personnelle des personnages mais également dans leur vie professionnelle et familiale.

La psychologie des personnages est longuement travaillée alors que ce livre est pourtant un roman dit « chick lit » ; pour jeunes femmes plus précisément et donc se voudrait plutôt léger.
Je trouve que les vies décrites ici sont représentatives et reflètent assez bien ce que peut-être une existence, avec ses lots de mauvais et de bons moments. Ici la maternité, la parentalité, les relations humaines sont omniprésentes, de même que le domaine professionnel. D'ailleurs je salue la documentation précise et complète de l'auteur sur la culture des fleurs et la création de jardins.
Le style très agréable est à mi chemin entre celui de Katherine Pancol et Sophie Kinsella. Il est fluide, prenant aussi et permet donc une lecture rapide. J'ai vraiment beaucoup aimé, car ce roman est distrayant tout en étant touchant.
J'avais adoré « Les tribulations de Tiffany Trot »
qui est un livre remplit d'humour ; et je n'ai pas été déçu par l'histoire d'Anna et de Millie.

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 19:42

L'étrange voyage de Monsieur Daldry

 

Auteur : Marc LEVY

Genre : Roman contemporain
Éditions : Robert Laffont
Date : 2011

Nombre de pages : 421

ISBN : 978-2221-116791

 

Quatrième de couverture :


Alice mène une existence tranquille, entre son travail, qui la passionne, et sa bande d’amis, tous artistes à leurs heures. Pourtant, la veille de Noël, sa vie va être bouleversée. Au cours d’une virée à la fête foraine de Brighton, une voyante lui prédit un mystérieux avenir. Alice n’a jamais cru à la voyance, mais elle n’arrive pas à chasser ces paroles de son esprit, et ses nuits se peuplent de cauchemars qui semblent aussi réels qu’incompréhensibles. Son voisin de palier, Monsieur Daldry, célibataire endurci, gentleman excentrique et drôle, aux motivations ambiguës, la persuade de prendre au sérieux la prédiction de la voyante et de retrouver les six personnes qui la mèneront vers son destin. De Londres à Istanbul, il décide de l’accompagner dans un étrange voyage…

 

Mes impressions :

Ce livre est une véritable incitation au voyage.
Marc Levy nous emmène dans un pays qui lui tient à cœur puisque ces grands-parents maternels étaient turcs.

Mais commençons par le début : nous sommes en 1950 en Angleterre, alors qu'Alice passe une journée à la fête foraine avec ses amis, elle rencontre une voyante qui lui fait une prédiction qui concerne sa vie amoureuse, elle lui dit « l'homme qui comptera le plus dans ta vie vient de passer derrière toi, mais pour le retrouver, il te faudra faire un long voyage et rencontrer six personnes, qui te mèneront jusqu'à lui.... ». Alice même si elle ne croit pas à la voyance, va être bouleversée. Elle en parle à son voisin de palier, un peintre, Daldry un homme rustre, égoïste, particulier qui va la convaincre de partir sur les traces de ses origines. Lui même l'accompagne dans cet étrange voyage, mais ses véritables motivations non clairement explicites envers Alice sont quelques peu étonnantes et intéressées.
Je crois que le titre qui évoque essentiellement Monsieur Daldry est une dialectique qui résume en quelques mots la teneur de cette histoire.
Ces deux personnages sont attachants, leurs vies ont été volées par la seconde guerre mondiale ; cette liberté qu'ils n'ont plu, ils vont tenter de la retrouver. Leur personnalité sont différentes mais tous les deux ont un caractère bien trempé. Ils vont apprendre à se connaître. Lui reviendra à Londres avant Alice, cela lui permettra entre autre de commencer à peindre et représenter les carrefours des routes qu'étrangement ils affectionnent. Elle, continue ses recherches sur son passé qui vont l’amener là où elle s'y attendait le moins.
J'ai beaucoup aimé cette histoire parce que ce parcours initiatique est aussi la recherche des origines d'Alice Ce voyage est dépaysant de part les description, il sera bien mené, accompli et va aboutir à une belle histoire d'amour. J'ai quand même noté que l'ambiance est aussi British qu'orientale et que les paysages nous poussent à la rêverie.
L'écriture est fluide, légère ; le style parfois guindé n'alourdit cependant en rien l'intrigue. Les lecteurs se détendent et quelques phrases prêtent à réfléchir sur la vie et l'existence que nous voulons personnellement mener.
L'histoire est prenante et la fin presque inattendue.
Les lecteurs qui aiment cet auteur ne seront pas déçus. Ce dernier roman est bien différent du « Le voleur d'ombres » et fera peut-être l'objet d'une adaptation cinématographique.
D'autres romans de cet auteur sont présentés sur ce blog : « Le premier jour »« La première nuit »


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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 07:44

Olivia Joules

 

Auteur : Helen FIELDING

Genre : comédie dramatique
Date : 2010

Éditions : J'ai lu
Nombre de pages : 350

ISBN : 978-2290346266

 

Quatrième de couverture :

 

«Principes de Vie par Olivia Joules. Pas de panique. On s'arrête, on respire, on réfléchit [...] Ne jamais changer de coiffure avant un événement important [...] Faire confiance à son instinct plutôt qu'à son imagination hyperactive.» Olivia Joules est très vexée quand son patron du Sunday Times la rétrograde au rang de «journaliste tendance» : elle n'a pas du tout envie de couvrir les soirées de lancement de cosmétiques miracle... Non, ce qu'Olivia recherche, c'est de l'action et du suspense, quitte à en rajouter un peu avec son imagination débordante ! Des paillettes de Los Angeles aux grottes mystérieuses du Soudan, il n'y a qu'un pas qu'Olivia franchit, sans se douter qu'elle va au-devant de graves ennuis. Mais notre apprentie agent secret a plus d'un tour dans son sac, et avec son épingle à chapeau, son spray au poivre et son appareil photo miniature, elle a tout ce qu'il faut pour se défendre, découvrir des secrets très bien gardés et peut-être même trouver l'amour...

 

Mes impressions :

 

Sur des sujets d'actualités pourtant graves Helen Fielding parvient à nous fait sourire.
Pourquoi se sert t-elle de telles thématiques pour nous faire sourire ? Là est la question. Quoi qu'il en soit, elle réussit.
La vie n'est pas toujours très simple ; peut-on rire de tout ? Certains lecteurs pourraient être choqués lorsque l'auteur se sert d'un sujet grave pour faire de l'humour ; elle démystifie Ben Laden ; appuie son scénario sur une histoire d'attentat mais je crois que ce livre se veut divertissant pour peut-être nous donner une leçon de vie et de courage.
A travers le personnage principal et malgré l'humour, nous lecteurs nous nous posons les questions sur la vie en général et la nôtre en particulier. Quelles sont les priorités ? d'ailleurs Olivia a élaboré des principes de vie qui la font tenir encore debout malgré les drames qu'elle a vécus. Elle essaie de prendre la vie simplement.

Olivia Joules alias Rachel Pixley, a un début de vie très difficile ; après la mort de ses parents et de son frère elle va décider de changer de « peau », de nom et devient Olivia Joules.
Elle est journaliste Free Lance. Son patron ne voit pas d'un très bon œil sa grande capacité imaginative alors il change son affectation et lui propose de se rendre à Miami pour couvrir le lancement d'un produit cosmétique. Dépitée, elle va quand même faire son travail avec cœur, toutefois sans que son imagination ne soit altérée....

Helen Fieldind met en scène une jeune femme qui prend la vie du bon côté après avoir vécu des évènements traumatiques. Des faits de société graves réels sont évoqués aussi mais ça fonctionne.
J'ai complètement adhéré à son humour et à sa désinvolture parce que derrière l'apparence se cache une femme fragile qui espère encore en la vie malgré tout. D'ailleurs dans chaque personne elle essaie de trouver le meilleur.

Elle est une James bond au féminin, à laquelle on s'attache ; le lecteur se fait même du souci pour elle et craint pour sa vie. Ce livre est une comédie dramatique certes mais néanmoins le lecteur rit beaucoup.
Le style est aussi très agréable, léger, on ne s'ennuie pas une minute. Il y a de nombreux rebondissements. de l'humour, de l'amour et du suspense. Le rythme est soutenu. Mais finalement Olivia n'est pas si déjantée que cela.


Je recommande ce roman pour se changer les idées mêmes si le thème principal du terrorisme y est omniprésent ; Le pari était osé l'auteur a eu le courage d'écrire un tel livre mais il reste cependant une comédie rythmée, mouvementée, en décalé qui est vraiment délassante et qui m'a faite passer un très bon moment.

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 17:55

 

Marina

 

Auteur : Carlos Ruiz ZAFÓN

Genre : Roman

Éditions : Robert Laffont

Date : 2011

Nombre de pages : 304

ISBN : 978-2221116524

 

Résumé quatrième de couverture :

 

Dans la Barcelone des années 1980, Oscar, 15 ans, a l'habitude de fuir le pensionnat où il est interne. Au cours de l'une de ses escapades, il fait la connaissance de Marina. Fascinée par l'énigme d'une tombe anonyme, Marina, entraine son jeune compagnon dans un cimetière oublié de tous. Qui est la femme venant s'y recueillir et que signifie le papillon noir qui surplombe la pierre tombale ?. S'égarant dans les entrailles d'une terrifiante cité souterraine, s'enfonçant dans les coulisses d'une inquiétant théâtre désaffecté, Oscar et Marina réveillent les protagonistes d'une tragédie vieille de plusieurs décennies.

 

Mes impressions :

 

Óscar est un jeune adolescent qui disparaît pendant une semaine de l'internat où il fait ses études. Alors qu'il erre dans Barcelone il repère une vieille bâtisse abandonnée. Il décide de la visiter; au fur et à mesure de ses investigations, il trouve et examine une montre à gousset mais il se sent observé, effrayé par cette idée il s'enfuit avec la montre. Quelques jours plus tard, pris de remords il retourne dans la maison afin d'y restituer la montre et alors il rencontre une jeune fille Marina, de son âge, vive et intelligente qui n'est autre que la fille du propriétaire. Ils se lient très vite d'amitié; Elle lui présente son père Germán, un vieil homme queÓscar croit malade.

Ainsi peu à peu il se sent comme membre à part entière de cette famille qu'il finit par considérer comme la sienne. Tous trois passeront beaucoup de temps ensemble. Óscar apprendra à jouer aux échecs, Marina deviendra son amie intime.

Elle se confie à Óscar et lui parle de ses tourments au sujet d'une vieille dame voilée qui se recueille sur une tombe dont sur la pierre tombale est dessinée un papillon noir.
Qui est-elle et que cherche t-elle ?
Óscar et Marina vont tenter d'élucider ce mystère ; ils pénètrent alors dans une propriété privée et là leur vie respective va littéralement changer. Ils remarquent sur un fronton un papillon identique à celui de la pierre tombale. Ils vont se mouvoir dans les égouts et les bas fonds de Barcelone. Ils découvrent alors des pantins désarticulés mêlés à une odeur nauséabonde..... et vont faire des rencontres plus que macabres.

Les deux adolescents réveillent les acteurs d'un théâtre royal....

 


Il est difficile de classer ce livre dans une catégorie précise il est à la fois une histoire d'amitié, d'amour adolescente, comportant des scènes fantastiques.
Les personnages évoluent dans le mensonge, les trahisons, parmi des créatures épouvantables dans une ambiance fantasmagorique.
Comme dans son précédent roman « L'ombre du vent », Carlos Rui
z
ZAFÓN explore un univers fantastique, inquiétant où les pièces du puzzle se mettent en place au fil des pages et de la lecture.
L'histoire est aussi fouillée que « L'ombre du vent » et les trois personnages principaux sont attachants. Certes je trouve que l'auteur a vraiment une imagination débordante mais je reste sceptique car ce roman est assez noir et j'ai eu du mal avec la description de certains passages. Sensibilité oblige.
L'écriture est magistrale, fluide, le suspense est omniprésent et l'auteur nous embarque dans son univers mais au prix de quelques frayeurs tout de même.
La fin est assez triste et éprouvante ; ce qui donne à ce livre une note de romantisme.
Un roman que je recommande aux lecteurs qui aiment les ambiances lugubres et mystérieuses.
Merci à Laeti pour m'avoir envoyé ce livre et vous trouverez ICI ses impressions personnelles.


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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 20:00

 

L'appel de l'ange

 

Auteur : Guillaume MUSSO
Genre : Roman

Éditions : XO éditions

Date : 2011

Nombre de pages : 391

ISBN : 978-84563-517-3

 

Quatrième de couverture :

 

New York. Aéroport Kennedy.

Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.

Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.

Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterré à jamais…

 

Mes impressions :

 

N'en déplaise aux détracteurs de cet auteur, j'ai sincèrement beaucoup aimé ce livre.
Ce roman est un grand moment de romance, d'aventure et de thriller avec beaucoup de suspense.

L'intrigue est portée avec brio et le lecteur ne s'ennuie pas une seconde, je l'ai personnellement lu en deux jours parce que j'avais hâte de connaître le dénouement.
Guillaume Musso signe là un roman qui prend son origine dans sa vie personnelle.
Le fil conducteur de la thématique vient d'une anecdote qui lui est arrivé alors qu'il était dans un aéroport et qu'il a échangé par mégarde son téléphone portable avec un autre passager ; et voilà il n'en fallait pas plus pour donner un point de départ à une histoire poignante, romantique et inquiétante.
Le thème est d'actualité, puisque nos portables depuis quelques années ont pris beaucoup de place dans nos vies. D'ailleurs l'auteur, dans un prologue, très bien construit et avec beaucoup d'humour met en relief cet objet qui est devenu à part entière et paradoxalement un objet (in)dépendant de notre liberté.


Madeline fleuriste Parisienne et Jonathan anciennement grand restaurateur Américain de renom mais désormais en manque d'inspiration, se heurtent dans un aéroport et échangent par inadvertance leur téléphone portable. Leur première rencontre aurait-pu mieux se passer car lui est plutôt soupe au lait et elle a un caractère bien trempé.
Au fil des pages nous apprenons que Madeline a un fiancé qui l'a demandé récemment en mariage et une très bonne amie et Jonathan essaie de se remettre d'un divorce difficile d'avec Francesca entouré de son ami Marcus, et de son fils Charly dont ils partagent la garde avec Francesca.
Madeline et Jonathan une fois rentrés dans leur pays respectif ne peuvent s'empêcher d'étudier le portable de l'autre...Ils font donc d'abord connaissance en fouillant dans les données enregistrés, puis apprennent à mieux se connaître en échangeant des SMS, des Emails.

Mais chacun va finalement se heurter à une inquiétante découverte et découvrir l'intimité et les fragilités de l'autre. En quelques jours Madeline et Jonathan vont également s'aider mutuellement à reprendre pied et à retrouver une certaine stabilité affective et humaine
Le livre est rempli d'humour, de légèreté, d'amour, comme je le disais plus haut, cela n’empêche pas que ce livre soit une comédie romantique doublée d'un thriller. Le mélange des genres que tout oppose crée la surprise, et Musso réussit très bien puisque son roman est divertissant, captivant et même poignant.

 Néanmoins il comporte certains passages dans lesquels les coïncidences sont plutôt improbables, mais qu'importe puisque la magie opère et puis la vie parfois peut-être étonnante non ?!

À noter quà chaque début de chapitres (dont d'ailleurs les titres sont presque toujours en anglais en référence aux orignies de Jonathan), il y a des citations tirées des lectures de Musso lui même, et qui nous poussent à la réflexions.


Bref j'ai adoré, tout comme "La fille de papier" du même auteur.

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 19:56

Un aller simple

 

Auteur : Didier VAN CAUWELAERT

Genre : roman

Éditions : Le livre de poche
Date : 1995

Nombre de pages : 120
ISBN : 978-2253138532

 

Quatrième de couverture :

 

Aziz est né en France, de parents inconnus. Recueilli par les Tsiganes des quartiers nord de Marseille, il a grandi sous la nationalité marocaine, n'ayant pas les moyens de s'offrir un faux passeport français. Profes-sionnellement, il s'est spécialisé dans les autoradios : il les vole et les revend. Sa vie bascule le jour où le gouvernement décide une grande opération médiatique de retour au pays. Le voilà confié à un jeune et idéaliste « attaché humanitaire », chargé d'aller le « réinsérer dans ses racines », et qui lui demande où se trouve son lieu de naissance. Le doigt d'Aziz montre au hasard, sur la carte du Maroc, une zone vierge du Haut-Atlas. Et l'aventure commence... Avec ce voyage initiatique, cette histoire d'amitié imprévisible entre deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer, Didier van Cauwelaert nous donne un roman drôle et poignant, qui a obtenu le prix Goncourt en 1994.

 

 

Mes impressions :

 

Je souhaitais une lecture légère et je pense que ce petit roman en était une mais derrière ses faux airs de liberté, se cachent quelques souffrances.
Aziz est un enfant recueilli par des tziganes, ses vrais parents sont morts dans un accident de voiture.
Ses « parents » adoptifs le nomment ainsi au vu de l'origine de la voiture accidentée qui était une Ami 6.
Il gardera les traces des ses origines tout au long de son périple.

Aziz grandit à Marseille sous la nationalité marocaine. À 18 ans il n'a d'autre occupation que de voler des autoradios et de les revendre. Il tombe alors amoureux de Lila mais le jour de ses fiançailles, il se voit arrêter pour le vol de la bague de sa promise et possession de faux papiers. Le gouvernement qui est en charge d'expérimenter une nouvelle lois sur le retour au pays lui attribue un « attaché humanitaire » Schneider, qui devra le reconduire chez lui, lui trouver un métier et l'aider à se réinsérer.
Tous deux partent alors au Maroc pour une destination imaginaire, seulement connue par Aziz. Schneider rêve d'écrire un roman qui raconterait leur aventure, ce qui lui fait du bien moralement puisqu'il vient de rompre avec sa femme. En route ils rencontrent Valérie....
Je suis restée sceptique, car la thématique me plaisait bien mais j'ai eu du mal à rentrer dans cette histoire. Cependant ce roman est à la fois, poignant, drôle, rapide, le lecteur n'a pas le temps de se poser.

Un jeune homme qui au départ est sans identité devient au fil des pages l'ami, le fiancé, le fils et le frère de différents personnages et ainsi il va se créer une identité à part entière.
Ce livre est en fait une dialectique, un retour sur soi doublé d'un voyage initiatique en quelque sorte. Le début de l'histoire rejoint la fin et nous en sortons transformés, comme Aziz.
Avec une certaine ironie doublé d'une nostalgie, l'auteur nous fait voyager à travers le pays, les gens, les sentiments.
J'ai trouvé la fin beaucoup plus intéressante, touchante et émouvante que le début qui lui m'a semblé un peu brouillon. Je note aussi que certaines situations m'ont parues faciles alors que le contexte ne l'était pas.
Le style est très agréable, rapide mais efficace.

L'auteur me semble t-il a souhaité jouer la carte du dépaysement en posant un regard objectif sans être moralisateur sur les conditions des immigrés. Pari réussi.

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 19:45

PS I love you

 

Auteur : Cecelia AHERN

Genre : Roman étranger

Éditions : j'ai lu

Date : 2005
Nombre de pages : 414
ISBN : 978-2290344903

 

Quatrième de couverture :

 

Quand on trouve l'âme sœur, on croit que le bonheur durera toujours. C'est ce que pensait Holly jusqu'à ce que Gerry ne meurre d'une terrible maladie. À trente ans, Holly se retrouve seule, démunie, sans espoir. Mais Gerry lui réserve une ultime surprise. Il lui a laissé dix lettres qui forment une « liste » de choses à accomplir pour réapprendre à vivre. Par delà la mort, Gerry lui adresse un message d'amour et de courage : elle doit apprendre à être heureuse sans lui, malgré le lien fort qui les unissait.
Holly va affronter sa douleur pour réaliser, entre rire et larmes que la vie vaut malgré tout la peine d'être vécue. Une comédie romantique, drôle et poignante qui dépeint la vie telle qu'elle est : belle et triste à la fois.

 

Mes impressions :

 

Holly, une jeune femme d'une trentaine d'année vient de perdre son mari d'une tumeur au cerveau.
Elle doit réapprendre à vivre et c'est avec le souvenir de Gerry et entourée de ses proches et de ses ami(e)s, qu'elle va devoir affronter le solitude et le vide que Gerry a laissé.
Gerry lui a laissé un dernier cadeau avant de « partir ». Dix enveloppes attentionnées qu'elle doit ouvrir chaque mois pendant 1 an et dans lesquelles des messages sont inscrits de sa main.
Il va alors lui donner le courage de surmonter l'absence et surtout de se reconstruire.
J'ai aimé cette histoire, qui est crédible et surtout qui met en scènes plusieurs personnages chacun avec une histoire personnelle qui lui est propre et avec laquelle il doit faire face.
Les instants de vie que nous partageons avec eux sont remplis d'émotions et de sentiments.
Leurs caractères et personnalités sont représentatives de ceux que nous pouvons trouver dans la vie réelle.
Ces histoires qui s'imbriquent, se confondent se complètent m'ont fait passer un excellent moment.
Je me suis attachée à Holly qui est combative et qui malgré sa tristesse trouve la force de garder la foi.
Ce livre est vraiment un condensé de ce que la vie et la mort nous apportent ou nous enlèvent.
Holly peu à peu va se rendre compte qu'elle peut vivre sans la présence de son mari et va pouvoir recommencer à espérer.
Cette comédie romantique nous enseigne que la vie est faite de séparations et parfois de retrouvailles mais que la mort est irréversible et que la vie doit continuer pour ceux qui restent. L'amitié et la famille sont primordiales, essentielles pour remonter et surtout ne pas rester seul face au deuil. Les souvenirs aidant, la vie peut continuer.
Romantisme, humour, tristesse, tout y est et j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui signe là son premier roman, pour ma part réussi. L'écriture est limpide, ouverte, franche et le texte n'est vraiment pas difficile. Il y a juste ce qu'il faut de sentimentalisme.
Un bon roman. Je me suis facilement laissée emporter.
Ce livre est la réponse à la question de comment surmonter la perte de celui qu'on aime.

La bande Annonce de l'adaptation cinématographique est ICI .

 

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