Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 17:51

Huis clos

 

Auteur : Jean Paul SARTRE

Genre : Théâtre Philosophie

Éditions : Folio

Année : 1972
Nombre de pages : 246
ISBN : 978-2070368075

 

Quatrième de couverture :

 

Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.

 

Mes impressions :

 

Huit clos


Garcin publiciste et homme de lettres est un révolutionnaire mais pas seulement, il est aussi un mari cruel et lâche, il mourra de douze balles dans la peau ; Inès ancienne employée des Postes est asphyxiée par le gaz et par son amante ; Estelle femme coquette et mariée à un riche mari noie son jeune enfant et meurt d'une pneumonie fulgurante. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un salon qui est l’antichambre de la mort. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs et comme le dit si bien Sartre au travers des paroles de Garcin « L'enfer, c'est les autres ».
Sartre nous dévoile ici ces thèmes de prédilections : l'engagement, la trahison, les conséquences des actes, la responsabilité et ses limites. Petit à petit nous apprenons sur leur vie respective.
La pièce de théâtre est assez brève mais elle est vraiment dense au niveau de ce qu'il a voulu nous transmettre à l'aide des personnages et de leurs situations. J'ai trouvé que les thèmes sont présentés de façon originale et qu'il fallait oser décortiquer ainsi les actes de personnes odieuses et dangereuses.
Dans le salon chacun se dévoile peu à peu et c'est l'effroi qui monte chez les lecteurs ou les spectateurs.
Chacun des personnages se livre à son réquisitoire assez dur.
Les traits de caractères des personnages sont très différents, détaillés et examinés mais tous sont crédibles et peuvent exister. Ils sont en enfer et chacun est le bourreau des deux autres. « 
Le bourreau c'est chacun de nous pour les deux autres ».(Garcin)
Sartre montre ici combien il est difficile voire impossible aux humains de vivre ensemble sans querelle mais aussi veut montrer peut-être que sans les autres nous ne sommes rien et que nos actes ont des conséquences.
L'enfer et le Ciel n'existent pas, c'est chacun qui se crée son histoire et qui la rend supportable, vivable ou pas.


Les mouches 

 

Cette seconde pièce est une tragédie en trois actes. Le texte est publié durant le seconde Guerre Mondiale. La pièce évoque le mythe grec antique des Atrides. Elle s'ouvre sur le retour d'Oreste dans sa ville natale d'Argos. Il est en compagnie de son pédagogue. Il y a quinze ans, sa mère, Clytemnestre, et son amant, Égisthe, ont assassiné son père, Agamemnon. La présence des mouches envoyées par Jupiter, en grand nombre symbolise le remord éternel du peuple. La sœur d'Oreste, Électre, est devenue l'esclave de sa propre mère qui la malmène. Elle attend que son frère vienne la sauver. Elle ne sait pas alors qu'il vient d'arriver en ville et le rencontre même. Quand il lui révèle sa vraie identité elle ne le croit pas. Le dessein d'Oreste est de monter sur le trône mais pour que cela soit possible, il comprend qu'il doit d'abord tuer le roi et la reine. Il le fera. Il ne regrette pas son acte par contre Électre est très affectée par ce meurtre, elle se repentit et rejoint Jupiter dans ses pensées et dans la promiscuité. Oreste lui reste seul. Il ne pourra pas devenir roi et pour la paix du peuple et du pays il quitte la ville. Avec lui il emporte les mouches et les fautes des habitants d'Argos.

Sartre dans cette pièce développe les thèmes de la liberté d'action mais aussi celle du choix. Oreste choisit d'assumer son geste et il n'a pas de remords. « Les hommes sont libres. Egisthe. Tu le sais et ils ne le savent pas ».
Sartre ici nous fait part de la nécessité de l'introspection et du pouvoir qu'à chaque homme sur lui même.
Il faut aussi replacer ce texte dans le contexte historique et alors on comprend que Sartre parle à couvert de la France de L'occupation.
Oreste est donc de toute évidence le résistant type qui rétablit ce qui aurait dû être et supprime un état de fait injuste.
L'existentialisme cher à Sartre est ici fort présent.
L’homme se définit selon Sartre de soi-même et il n’a pas d'excuse pour ses fautes.
Chaque homme a la possibilité selon ses choix de devenir un héros ou un lâche. Il ne nait pas ainsi mais le devient.
Cette pièce est assez agréable car des messages sont délivrés à travers le texte qui nous interroge.
Il permet de se mettre en situation mentale dans les choix de tous les jours. Il est important d'agir toujours selon ses principes et ses valeurs.
Deux textes forts qu'il est bon de lire et relire.....


Partager cet article
Repost0
4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 16:28

Jonathan Livingston Le goéland

 

Auteur : Richard BACH
Genre : Philosophie/Développement personnel

Éditions : J'ai lu
Date : 1970
Nombre de pages : 125
ISBN : 978-2277215622

 

Quatrième de couverture :

 

Jonathan Livingston est décidément un goéland singulier. Oisillon, déjà sa passion est de voler toujours plus haut, plus vite – pour le plaisir.
C'est en vain que ses parents l'exhortent à se conduire comme tout bon goéland qui se respecte et que ne vole que pour se nourrir.
Et c'est en vain que Jonathan leur réplique qu'il a d'autres raisons de vivre : apprendre, progresser, être libre.
Chassé du clan, Jonathan poursuivra, solitaire, sont entrainement et sa quête, jusqu'au jour où il rencontrera des amis...

« Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être », tel est le message de Jonathan et de Richard Bach

 

Mes impressions :

Jonathan le goéland ne se sent pas comme ses semblables, lui ne songe qu'à apprendre à voler alors que les goélands du clan passent leur temps à chasser pour se nourrir.

Certains se résignent alors que d'autres acceptent d'être différents, persévèrent dans leur quête de liberté.
Jonathan fait partie de ces derniers, il souhaite être libre et donc utilise ses ailes pour voler et non seulement pour se nourrir.

Il poursuit son chemin dans sa soif d'apprendre.
Il est à l'image du « vilain petit canard » qui par amour de la vie veut voler sa liberté.

 

Dans la seconde partie du livre, Jonathan se heurte à ses semblables qui l'exilent et l'excluent du clan.

Il continue sa quête et cherche à se perfectionner dans l'apprentissage du vol et un jour il rencontre 2 goélands-étoiles qui vont lui enseigner cet art de voler à la perfection; Mais il va se confronter à ses propres limites et à ses propres barrières, celles de la pensée...
A force de courage et de persévérance, il va connaître le dépassement de soi et la perfection pour atteindre le paradis, qui n'est autre que la liberté que nous avons en chacun de nous. Livingston rencontrera Chiang un ancien qui lui enseignera cette liberté, SA liberté; auprès de lui il va s'enrichir.
Est-ce vraiment à cet endroit là de nous que réside le bonheur ?

Dans la troisième partie, il ne veut pas en rester là, il souhaite retourner voir les membres du clan ceux la même qui l'ont banni pour leur montrer que la vie s'est aussi voler; c'est se dépasser, transformer ses faiblesses en force.
Il veut leur enseigner ce qu'il a appris !

 Il rencontrera d'autres jeunes goélands fougueux, comme il l'était lui même. Prêts à tout pour apprendre à voler.
Il fait la connaissance ainsi du jeune Fletcher, qui comme lui, choisit la liberté d'être et de penser.


Ce livre est à lui seul une parabole de la vie et une jolie métaphore de l'apprentissage du bonheur, du dépassement de soi; il est un livre poétique où il est question du don de soi, d'enseignement, de bonté et de sagesse.
Le but dans la vie est aussi de s'enrichir auprès des autres et de transmettre son savoir.


Ce livre s'adresse à chacun d'entre nous car chacun à un moment donné de notre vie nous nous sommes sentis différents des autres; nous avons ressentis notre incapacité à faire comme tous les autres, tout en désirant devenir soi-même.

Jonathan n'a qu'une idée en tête : apprendre à voler et parce qu'il dépassera ses propres limites et ses propres barrières, il deviendra celui qu'il a toujours été au fond de lui. Mais il ne s'arrêtera pas en si bon chemin, car il transmettra son savoir à d'autres goélands qui comme lui ont compris qu'il était bon d'être empli de liberté et de joie de vivre.

Le message de ce livre est celui de rester soi-même malgré tout; de briser les chaines, les barrières qui nous empêchent d'être heureux et accomplis.
En se donnant les moyens d'êtres libres, nous nous donnons les moyens d'être ce que nous sommes; des êtres libres et égaux.
En chacun de nous persiste une force, un don, à nous de l'exploiter pour nous rendre meilleur, remplit de bonté et de sagesse.
Très vite lu, ce livre est à mettre entre toutes les mains, le style est très agréable et très fluide.

 

Il m'a été difficile de classer ce livre et à mon avis il trouve aussi sa place dans la rubrique « Développement personnel ».


Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 11:26

Le prophète

 

Auteur : Khalil GIBRAN

Genre : Philosophie/spiritualité
Éditions : Librio
Date : 1923; (1993 pour cette édition)

Nombre de pages : 95
ISBN : 978-2277-301851

 

Quatrième de couverture :

 

"Lorsque vous travaillez, vous êtes une flûte. Et à travers son coeur les soupirs de vos heures de métamorphosent en mélodie..."

Ainsi parle Al-Moustapha, l'élu, le bien aimé, magicien du vertes, artisan de la sagesse.
Prophète de Dieu, il est celui qui voit et fait voir le vraie visage de la vie. D'images en images, il exalete le rêve, traduisant, aussi bien la réalité la plus humble queles aspirations de l'esprit.
Car tout peut ouvrir sur l'infini. Tout est un jeu d'ombres et de lumière.
Le mal n'est pas séparé du bien, ni le jour de la nuit. La rivière et la mer, le fruit et la racine, l'abeille et la fleurs; tous ne font qu'un.
D'une extraordinaire musicalité, ce texte éveille la douce nostalgie d'une plénitude retrouvée.

 

Mes impressions :

 

Ce livre est pour moi un livre qui est à mettre dans toutes les mains, tant il est sublime...


Almustapha, va prendre la mer avec des marins...

Tout au long de leur voyage Le prophète, nous livre des superbes textes, ils s'adressent ainsi à ses compagnons de voyage, qui s'apparentent à des disciples et qui le questionnent... « Maître qu'en est-il du mariage ? », ainsi tout au long de leur périple, Almustapha va évoquer avec profondeur, l'amour, le mariage, les enfants, le don, mais il parle aussi du boire et du manger, du travail, de la joie et de la tristesse, des maisons, des vêtements, de l'achat et de la vente, du crime et du châtiment, des lois, de la liberté, de la raison et de la passion, de la douleur, de la connaissance de soi, de l'enseignement, de l'amitié, de la parole, du temps, du bien et du mal, de la prière, du plaisir, de la beauté, de la religion et de la mort.
Tout ce qui fait la vie, et tout ce qui nous interroge y est posé et analysé très brièvement mais tout en profondeur.
Avec beaucoup d'aisance, de beauté, de subtilité et de métaphores, Khalil GIBRAN nous offre de véritables perles de poésie.
Le lecteur, s'y laisse amener dans ce voyage qui nous parle de la vie et de nous-mêmes.
Un livre fort en émotions et magnifiquement écrit qui nous donne à réfléchir...

Ce livre est  un ensemble de textes cultes et incontournables du XXe siècle.

 

D'autre titre sont présentés ICI.

 

 

Partager cet article
Repost0
11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 10:49

Le-jardin-du-prophete.JPG

 

Auteur : Khalil GIBRAN
Genre : Philosophie/ Spiritualités
Éditions : Les milles et une nuit

Date : 1933 et  janvier 2000 pour cette édition
Nombre de pages : 62
ISBN : 978-2842-054601

 

Quatrième de couverture :

 

Il est en vous, ce flocon de neige qui descend vers la mer. »
Tout au long de sa vie, Khalil Gibran (1883-1931) ne cessa de rêver, écrire et reprendre le discours du mystérieux maître spirituel qu'il s'était créé à l'adolescence et qui donna lieu à son texte le plus fameux, Le Prophète. Le Jardin du Prophète, paru à titre posthume en 1933, en constitue la suite.
Almustafa, l'élu et le bien-aimé, quitte son exil et retrouve son île natale. Il livre à ses disciples une parole intime et douloureuse... avant de repartir d'où il était venu.

Mes impressions :

 

Ce texte est à la fois poétique et philosophique à connotation religieuse.
Il semble être la suite du très beau livre « Le prophète » du même auteur. Alors que dans ce dernier, il partait, dans celui-ci Almustapha revient dans son pays.

Almustalfa revient donc dans son pays, après un voyage de 12 ans; il a navigué avec des marins, tous très proches de lui. Il retourne chez lui dans sa maison; dans son jardin sont enterrés sont père et sa mère morte pendant son absence. Il est reçu comme le prophète, comme celui qui amène les réponses aux questions de l'existence et des croyances.

Il parle de la nation, des séparations, du temps, de la distance, de la solitude, il emploie pour cela des paraboles nuancées.
Toujours avec subtilité et finesse et de façon abstraite, il raconte ainsi la vie en elle même et du bonheur d'exister.


Ce texte se rapproche de la religion qui parle du Christ, le prophète s'isole 40 jours une fois arrivée chez lui, comme le Christ dans la désert après son baptême; les 9 disciples qui l'accompagnent nous font penser aux 12 apôtres et la retraite de sept jours, s'apparente à la nuit sur le mont des Oliviers.

A la suite de ce texte, nous trouvons un chapitre intitulé « La brume et le cristal » qui explique et replace le texte précédent dans son contexte, s'ensuivent une annexe avec des notes, des repères biographiques et bibliographiques.

La lecture de ce court texte est parfois difficile, il demande une certaine concentration.
La description des choses de la vie y est fort imagée.

Un livre qui fait réfléchir sur le fondement de l'existence et de la croyance.

A noter que ce texte a été publié après la mort en 1931 de son auteur, Khalil GIBRAN.

 

D'autres titres sont présentés sur cette page.

 

Partager cet article
Repost0
12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 06:21

Lettre sur le bonheur


Auteur : EPICURE
Genre : Philosophique
Éditions : Les mille et une nuits
Nombre de pages : 32
ISBN : 978-2910-233006

 

Quatrième de couverture :

 

Avant de condamner les principes du plaisir, qui gouvernerait le monde, il faut lire Épicure (341-270 avant Jésus-Christ), en particulier son éloge du bonheur. Un texte fondamental d'une grande modernité, écrit par un vieux sage.

 

Mes impressions :

 

Ce petit livre est composée de 4 parties.
La première est la lettre sur le bonheur, écrite par Épicure à Ménécée; il explique pourquoi il est important de philosopher quelque soit notre âge; pour que le jeune progresse dans sa vie et soit fort face à l'avenir et le vieux se verra doter de l'expérience de son passé tout en restant jeune d'esprit. L'utilité est là et très subtilement développée.

Il nous parle du « Bien vivre », de Dieu, de la religion, de la mort qui n'est rien en soi car la mort est la fin des sensations; et donc ce qui est important avant de quitter ce monde est d'avoir senti le bien et le mal et d'avoir su les séparer pour mieux les comprendre et les vivre de façon sereine et pure.
Rien ne sert de vivre en attendant la mort; ne pas en avoir peur mais bien au contraire; enrichir sa vie pour l'achever en ayant vécu du mieux possible en se questionnant sur les fondements de ce qu'est une existence réussie.
Il parle aussi du plaisir; nous sommes tous amenés à faire des choix.
Le but de toute vie est qu'elle soit bienheureuse; Le principal plaisir réside en cela : le corps ne devrait pas souffrir et l'âme ne devrait pas être perturbée; et pour cela il est nécessaire de faire les bons choix de vie.
Et tout commence par la prudence; dans laquelle se situe les principales vertus.
Il nous parle aussi du hasard et de sa position dans la vie des hommes.

Dans la seconde partie, Xavier Bordes , traducteur de cette lettre nous délimite la pensée épicurienne, et la condition immédiate du bonheur.
Il compare, les pensées de plusieurs philosophes et le fondement de celle d'Épicure est la logique de la connaissance des sens.
Ce sage, nous fait méditer sur le hasard et la nécessité; mais aussi sur les Dieux pour lesquels l'existence serait probable.
Il nous donne ainsi tout au long de son discours le sentiment que la sagesse Épicurienne est véritable.
Le bonheur réside dans l'équilibre physique et moral et non dans l'excès qui celui-ci rend l'homme malheureux et/ou le fera souffrir.

 

La troisième partie, la « vie d'Épicure » nous aide à comprendre ses idées, ses concepts de vie.
Il est très attaché à la notion d'amitié et nie le bien fondé des biens matériels.
La doctrine d'Épicure se situe dans la juste mesure de paix et de volonté intelligente.

 

Le livre se termine sur quelques repères bibliographiques et l'œuvre est agrémentée de reproduction de peintures grecques antiques, ce qui rajoute à la beauté du texte.

Cette lettre nous donne les moyens de réfléchir sur le fondement du bonheur, la différence entre le futile et l'utile et ce avec beaucoup de subtilité.

Une simple phrase peut amener tout un débat sur la condition du bonheur de l'homme et ce livre est riche d'apprentissage et de méditation.

Je le recommande puisque philosopher c'est cheminer sur et vers les croyances, c'est évoluer, c'est penser et mener sa vie différemment, peut-être et même sans doute plus intelligemment !

 

Partager cet article
Repost0
10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 21:19

Lettre à un jeune Artiste

Auteur : Hermann HESSE
Genre : Philosophique
Éditions : Les mille et une nuits
Nombre de pages : 47
ISBN : 978-2910-233358

 

Quatrième de couverture :

 

Partout et toujours, le seul devoir moral pour l'individu, est d'obéir aux forces extérieures qui l'habitent. Voilà ce que Hermann Hesse écrit à « un jeune artiste », le 5 janvier 1949 : « la mise au pas des individus, même avec les meilleures intentions du monde, va à l'encontre de la natureet ne conduit pas à la paix et à la sérénité, mais au fanatisme et à la guerre.

 

Mes impressions :

 

Ce tout petit livre se décompose en 3 parties, la première est une lettre écrite le 05 janvier 1949, d'Hermann Hesse adressée à son ami J.K artiste déprimé; Dans un souci d'aider son ami, Hermann pose les bases sur ce que nous sommes, sur ce que nous voulons être et surtout sur le bien fondé de suivre notre idéal de vie sans se mentir à soi-même.
C'est une lettre ouverte qui nous parle en profondeur des vraies valeurs de la vie; si toutefois nous prenons le temps de se poser et de réfléchir, sur l'être et le paraître.
Chacun de nous a une mission à mener à bien mais, surtout qu'il la mène sans se trahir.
Nous sommes l'héritage de nos ancêtres et nous devons avancer sur cette voie avec ce que nous en ferons.
Nous avons un sens à donner à notre vie mais aussi au reste du monde. Nous sommes un maillon de cette grande chaine qu'est l'humanité.
Hesse nous propose d'agir en ayant toujours à l'esprit nos valeurs de vie pour devenir ce que nous sommes au fond de nous mêmes; sans chercher à imiter, ni à paraître. Mais cela demande du temps, de la patience et une certaine volonté; cela correspond à donner le meilleur de soi-même.

La seconde partie, écrite par Lionel Richard est une analyse en référence à l'œuvre de Hesse : «  la clé du bonheur n'est qu'en soi-même »; à chacun de la trouver et cela passe aussi par s'accorder et trouver l'harmonie avec le monde.
En chacun de nous, existe un être révolté et un être rempli de sagesse; le conflit est permanent.
Alors il est bon de trouver en soi le moyen de se ressourcer; en passant peut-être par la religion.
Tout en restant en accord et proche de nos conceptions de vie qui font que nous sommes des êtres à part entière; unique.

La troisième partie, est la biographie, simple et explicite, d'Hermann Hesse; elle nous parle de sa vie, de ses tourments et de ses œuvres.

Ce livre est « riche » de citations, de pensées, profondes; il nous parle d'art, de  nous mêmes, des autres et du monde.
Les phrases sont belles.
A noter que des illustrations subjectives en noir et blanc,  de Laurent Parienty complètent ce recueil
Il est a lui seul une leçon de vie et Hesse un maître à penser.

A lire et à relire.

 

Partager cet article
Repost0