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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 08:37

Un pacte avec le diable

 

Auteur : Thierry LENAIN

Genre : Jeunesse

Éditions : Syros

Année : 1997

Nombre de pages : 77

ISBN : 9782867388941

 

Quatrième de couverture :

 

Roxanne ne supporte plus le compagnon de sa mère : elle fugue pour rejoindre son père mails il est absnet !
Où aller ?
David, qu'elle rencontre par hasard, l'accueille chez lui. Elle découvre qu'il se drogue et tente de l'arracher à son enfer.

Mes impressions :

 

La narratrice, Roxanne a 12 ans elle se sent adulte et le dit.
Ses parents ont divorcé, elle vit avec sa mère alors qu'elle aurait bien choisi de vivre avec son père si on lui avait demandé son avis...
Après avoir fait une fugue pour échapper à son beau-père qui l'a giflée elle décide de se rendre chez son père mais il est absent...
Elle rencontre David un garçon isolé et étrange. Il la surnomme petite sœur et lui propose de rester chez lui quelque temps et cette rencontre va la faire grandir.
David est un jeune homme en souffrance, elle le comprend le jour où elle le voit avec une seringue ….
Quelques pages suffisent pour décrire, la dépendance, la souffrance, la faiblesse des uns, la force des autres au travers du regard de Roxanne.
Ce n'est pas une question d'âge mais de celle du vécu.
Roxanne est encore naïve et souhaite guérir David mais ce ne sera pas si facile lorsque la dépendance est la plus forte. Elle a un regard bienveillant sur la détresse de ce jeune homme.
Ce livre raconte une semaine de la vie de Roxanne, une semaine qui changera le regard qu'elle porte sur la vie et sur l’existence alors qu'elle entre tout juste dans l'adolescence.
L'insouciance de l'enfance fait place à la souffrance de l'adulte, à la prise de conscience et aux promesses de l'avenir.
L'auteur va à l'essentiel avec des mots justes et lourds de sens. Un phrasé qui décrit justement et rapidement une situation qui pourrait être réelle.

Ce court roman est une mise en garde contre les dangers de la drogue, un plaidoyer romancé sur la prévention et les risques irréversibles et définitifs des drogues. Il pourrait être le point de départ à la prévention avant la répression dans les collèges. Il devrait être lu et travaillé par nos enfants dès leur pré-adolescence. Je regrette seulement qu'il soit si bref....D'autre part, Roxanne, parce qu'elle ne sait pas où dormir le soir où elle rencontre ce jeune homme accepte sa proposition de dormir chez lui ce qui va à l'encontre des conseils préventifs que donnent les parents à leurs enfants comme « Tu ne parleras pas et ne suivras pas un inconnu ». Il me semble que l'auteur aurait dû trouver un autre approche entre Roxanne et David.

"Loin des yeux, près du coeur" du même auteur est présenté ICI.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 17:25

La belle aux oranges

 

Auteur : Jostein GAARDER

Genre : Roman jeunesse
Éditions : Seuil  Jeunesse

Année : 2003
Nombre de pages : 220

ISBN : 978-2020623421

 

Quatrième de couverture :

 

Georg un adolescent de quinze ans vit avec sa mère et son beau père. Il mène une vie très ordinaire jusqu'au jour où on lui remet une lettre de son père, décédé alors qu'il n'avait que quatre ans. Hormis quelques photos dans un album et deux ou trois films vidéo, Georg n'a pas de souvenir de son père.
Dans cette lettre d'adieux, son père lui raconte son amour pour la mystérieuse Belles aux oranges et l'interroge sur le sens de la vie.

La belle aux oranges est un hymne à la vie, à l'amour et au courage qu'il faut parfois emprunter les sentiers les plus difficiles de l'existence.

 

Mes impressions :

 

Un adolescent de presque 15 ans voit son père ressurgir après une absence de 11 ans. Georg avait 4 ans quand son père a disparu des suites d'une grave maladie. Il revient au travers d'une longue lettre que sa grand-mère trouve dans une doublure d'une vieille poussette que le père avait souhaité conserver au grenier...
L'enfant tout d'abord ne comprend pas mais au fil des pages il va saisir le message que son père a voulu lui transmettre et il en ressortira grandi.
L'ambiance quelque peu sombre du départ est soucieuse des circonstances. Un homme encore jeune est mort. Son fils vit avec le nouveau mari de sa mère et sa demi-sœur âgée d'un an et demi. Il ne trouve pas sa place au sein de cette nouvelle famille recomposée. Le courrier de son père va l'y aider.

Ce livre est donc une lettre d'un père à son fils. Il ne comporte pas de chapitres. Georg  intervient de temps en temps pour y glisser ses réflexions et souvenirs.

La famille ne s'attendait pas à voir surgir cette missive du père disparu écrite dans le secret, de son vivant. Elle arrive comme un testament à titre posthume.
Le père revient ainsi d'entre les morts et l'enfant devenu adolescent symboliquement ne sera jamais plus comme avant.
C'est toute une éducation que son père lui transmet ; mais surtout il lui parle d'un Amour qu'il a eu pour une jeune femme énigmatique et mystérieuse à laquelle il s'est senti attiré dès le premier regard mais il devra apprendre la patience....

À travers cette histoire de la « Belle aux oranges » [narré comme un conte, un peu à l'image de La belle au bois dormant] il lui parle de l'amour, des petits bonheurs, de l'attente mais aussi de la vie et de la mort et l'interroge puis se questionne à ce propos : « Aurais-je choisi de vivre une vie sur terre si j'avais pertinemment su que j'en serais soudain arraché, peut-être au beau milieu de l'ivresse du bonheur ? Ou aurais-je dès le départ décliné cette proposition de participer à ce jeu à perdre haleine de « Je donne et puis je reprends » ? Car nous ne venons au monde qu'une seule fois. On nous laisse entrer dans le grand conte. Et, ni une ni deux, le conte est fini ».

 

Ce texte est un conte philosophique écrit avec au début quelques notes fantastiques, une sensation de pays imaginaire. On se retrouve dans un univers qui nous est représenté avec des métaphores et s'imprègne ainsi dans nos têtes et au plus profond de nous. Les lecteurs oscillent entre rêve et réalité.
L'histoire au début m'a apparu enfantine mais tellement haletante. On se demande qui est cette « Belle aux oranges » et comment va pouvoir se concrétiser d'autres rencontres entre la belle apparue un jour dans un tram avec un lourd sac d'oranges et Georg. Ce dernier décide alors les jours suivants de parcourir les ruelles de Norvège pour la retrouver.
Son imagination est débordante, elle est le reflet de son amour.
Elle se trouve entre les lignes : dans l'atmosphère, les jeux de mots, les descriptions, toutes précises, millimétrées.
La famille de Georg et ses proches sont largement représentés ; la mère maternelle est enseignante aux Beaux-arts, son beau père est inspecteur à la police criminelle mais cela ne l'empêche pas d'être coquet et d'aimer la mode. Les grands-parents de Georg sont fascinants, la grand-mère est professeur de chant et le grand-père, météorologue, ce qui permettra à Georg d'avoir un regard particulier sur la nature et l'univers.


Son père a acquit une philosophie de vie, de l'instant et de l'univers. Il la livre parfois avec humour à son fils et donc la partage aussi avec les lecteurs. Elle continuera d'exister car le fils décide d'en faire un livre et les générations futures pourront en prendre connaissance.
L'homme porte un regard philosophique sur l'univers mais aussi sur la religion. Il se demande si une vie après la mort serait possible et existerait...Qui le sait ?
Il donne une leçon de courage, d'espoir et d'optimisme. Il accorde de la valeur et une certaine préciosité à l'existence.
Ce roman est accessible à nombre d'entre nous.
Les adolescents y trouveront sans doute de quoi s'épancher et réfléchir sur le sens de la vie, celui que chacun veut bien lui accorder.

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 08:37

Le roman de Sofia

 

Auteur : Henning MANKELL

Genre : Roman (littérature jeunesse)
Éditions : Flammarion [TRIBAL]
Date : 2011
Nombre de pages : 542

ISBN : 978-2081230408

Quatrième de couverture :

« Sofia se disait souvent que la vie est faire d'évènements imprévus, de situations inattendues qui viennent bousculer vos projets, même les plus minutieusement préparés. Cette constatation lui était venue pour la première fois où la grande catastrophe avait eu lieu. Impossible de savoir si le lendemain sera bon ou mauvais. Il faut se contenter d'espérer ».
Sofia, dont le destin a été bouleversé par la guerre qui ravage son pays, tente de redonner sens à sa vie. La force de l'amour et son courage vont lui permettre de faire face aux épreuves qui l'attendent. Elle puise dans les flammes qui dansent un message d'espoir.


Mes impressions :

 

Un réel coup de cœur pour moi ! Un livre que chacun d'entre nous devrait avoir lu au moins une fois.
La vie de cette petite fille devenue jeune femme qui par son courage et sa volonté va se révéler et se relever, après plusieurs drames.
Son destin est tragique, sa vie pénible, elle est faite de deuils et de chagrins mais aussi de joies, même si elles sont rares.

Elle nous parle de sa vie et de la vie en général. Notre existence est ce que nous en faisons, chaque acte aura une conséquence, heureuse ou malheureuse. Mais la vie est aussi faite d'évènements que nous ne contrôlons pas ; alors il faut apprendre à faire face. Le vécu de Sofia m'a fait penser à cette célèbre maxime « Sept fois à terre, huit fois debout ».

 

Ce roman est en fait composé de trois livres.
Le prologue nous situe les faits historiquement : La guerre civile du Mozambique fera de nombreux morts et affaiblira ce pays qui était avant celle là riche et plein de ressources.
Le premier livre nous explique l'histoire vraie de Sofia, petite fille, qui survit à l'explosion d'une mine antipersonnel. Néanmoins elle y perdra ses deux jambes. Les mines mutilent et elles permettent aux victimes alors de perdre aussi une partie de leur innocence. Plus tard Sofia aura des prothèses qui l'aideront à avoir une vie à peu près « normale ». Sa sœur Maria son aînée de 1 an mourra suite à ses blessures, peu de jours après l'explosion.
De mois en mois Sofia va se battre et reprendre confiance.
Elle nous parle aussi de ses nombreux frères et sœurs, elle nous raconte que certains ne vieilliront pas d'ailleurs, en raison du paludisme, de la malnutrition .... Son père est mort également ; Lydia sa mère femme volontaire et travailleuse essaie de leur donner tout ce dont elle peut pour que leur vie soit plus douce...

Sofia dans ce premier livre est jeune, âgée de 9 ans jusqu'à 12 ans et naïve comme toutes les petites filles de son âge mais son accident va la faire grandir, plus vite que les autres, elle va mûrir, elle comprend la vie peu à peu. Elle reste souvent le soir à regarder le feu et les flammes ; elle essaie d'y trouver des secrets et plus tard elle y puisera des réponses aux questions qu'elle se pose.
Elle ira à l'école, elle aime s'instruire. Bientôt elle saura lire et écrire. Elle apprend à coudre aussi et cela lui permet de travailler. Un vieil ami de son village lui donne une machine à coudre qui deviendra son outil de travail.
Sofia est forte et fragile à la fois.

Puis dans le second livre, c'est sa vie après l'accident et la maladie de Rosa sa sœur atteinte du sida qui sont largement racontés ; elle y parle aussi de ses premiers éveils au sentiment amoureux et à son entrée dans la vie d'adulte avec les désillusions.

Dans le troisième livre on la retrouve à 20 ans, mariée 2 enfants, bientôt une troisième va voir le jour mais sa vie n'est pas moins difficile.
Elle subira encore et encore des pertes de ses proches et aura encore une vie bien difficile dû au manque d'argent.
Ainsi nous voyons grandir Sofia ; à travers les années elle nous fait partager ses écrits, ceux qu'elle gardent précieusement dans des cahiers personnels. Elle y raconte ses attentes, ses espoirs, ses joies et ses peines. Elles se posent des questions...et n'a pas toutes les réponses.
Sofia devient une jeune femme aux fortes valeurs humaines qui reste toujours aimante face à ses enfants.
Avec les années elle perdra de son innocence et deviendra adulte, mais à quel prix !....

Personnage émouvant comme la plupart des personnages présentés ; malgré leur grande difficulté de vie nous les sentons proches de nous.


Un livre qui se lit très vite, qui est rempli d'émotions, de sentiments et qui ne laisse pas indifférent.
Il nous rappelle combien la vie est précieuse, combien elle peut être fragile . L'entourage, les amis, les autres nous aident à traverser les épreuves mais nous seront toujours seuls face à nous mêmes : Voilà ce que j'ai ressenti une fois le livre refermé.

Ceux qui entourent Sofia, les personnes qu'elle rencontre tout au long du livre ont leur importance, elles lui permettent d'envisager sa situation de façon globale et de l'appréhender, de s'interroger et donc de la vivre.

L'écriture est limpide, elle émeut, elle est directe, claire, franche. Mankell avec cette belle écriture naïve occasionne une lecture prenante. Cette histoire est écrite simplement mais est assez détaillée pour être captivante..Nous sommes à la fois si loin et si proche de Sofia que nous ne pouvons rester insensible.

Ce livre s'adresse à un public à partir de 13 ans et justement je trouve qu'il est aussi une belle leçon de vie, de courage et d'espoir. Il permettra aussi aux adultes de relativiser les petits maux quotidiens en les comparant à ce genre de destins humains.

 

Extrait : « Être adulte, c'est peut-être ce que je suis en train de vivre maintenant. Ce doit être accepter qu'il existe des questions qui n'ont pas de réponses claires. Que l'on décide soi-même des réponses à donner »

« Sofia se réveillait avec la sensation que la vie était, malgré tout, une aventure merveilleuse dont elle ne se lasserait jamais. Il lui arrivait d'éprouver une joie intense ».


Je suis toute émue et bouleversée par le destin de cette femme si jeune mais qui a déjà vécue tellement de souffrances, j'ai du mal à me défaire de cette histoire. Je souhaite la garder précieusement quelque part dans mon cœur ; j'espère que l'avenir de Sofia sera plus clément que son passé.…


Un livre que je recommande !

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 17:51

Hush, hush

 

Auteur : Becca FITZPATRICK

Genre : Jeunesse Fantastique
Éditions : Pocket Jeunesse

Année : 2011

Nombre de pages : 378

ISBN : 978-2266211420

 

Quatrième de couverture :

 

Depuis la mort de son père, Nora tente de mener une vie d'adolescente normale. En cours de biologie, elle fait le connaissance de patch, un garçon très séduisant, provocateur et mystérieux … Comment peut-il en savoir autant sur elle ? Se cacherait t-il derrière les agressions dont elle est victime ? Mais Nora a beau se méfier, il est déjà trop tard … Sa route a crisé celle des anges déchus. Elle est au cœur d'une bataille qui la dépasse.


Mes impressions :

 

En classe dans un but de travaux pratiques le professeur de biologie de Nora la place au côté de Patch, nouvel élève;  tous deux forment un binôme singulier. Le jeune homme rebelle, sexy a un passé troublant et énigmatique pourtant Nora tombe amoureuse de lui.
Au fil des jours qui passent elle se rend compte que de petites extravagances les lient ; doucement elle s'aperçoit que Patch n'est pas un garçon comme les autres, ténébreux, lugubre, il ne semble pas réel
Comment et pourquoi en sait-il plus longuement sur elle qu'elle ne le voudrait ? Qui est-il exactement ?

 

Suspense, passion et surprise sont au menu de ce roman mystérieux, comme le sont les anges gardiens et/ou déchus présentés ici.
Une sombre histoire ou des êtres fantastiques surnaturels s'affrontent depuis des millénaires.
Cependant ce côté est savamment dosé ce qui permet la fluidité et le classique de l'histoire.
Le début m'a paru un peu lent ; les personnages sont décrits assez brièvement et il comporte peu d'action mais à mesure que j'ai avancé dans la lecture le suspense et le mouvement tendent à s'intensifier; la lente progression est donc efficace ; Puis les évènements s'enchainent ce qui crée une ambiance générale tendue palpable à l'image des protagonistes.
Comme le fait Nora, le lecteur se pose des questions sur qui est qui et quel est son rôle.
Les pistes sont quelques peu brouillées, ce qui rend l'intrigue intéressante et captivante.
Nora est mise en avant ; la mort de son père reste très vague.Cette dernière je suppose servira à l'amorce du prochain tome dans lequel, elle sera sans doute exploitée.
Puis Patch arrive avec son passé (et son avenir).
Il y a dans ce roman tout ce que vivent les adolescents de nos jours, les premiers vrais émois, l'amour, l'amitié, les rapports avec leurs parents, les difficultés relationnelles, le lycée, les cours, les sorties en soirée.
Ici Nora et Patch entretiennent une relation particulière comme le rêvent la plupart des adolescents. Si au début Patch est plutôt provocateur, il se fera de plus en plus attachant au fil des pages ; de provocateur il deviendra protecteur pour Nora, laquelle succombera totalement à son charme.
Les lecteurs adolescents, peuvent s'identifier aux personnages malgré leurs côtés fantasques; c'est peut-être ce qui a fait que ce roman est devenu un best-seller.

 

Il est un livre jeunesse auquel j'ai trouvé de l'intérêt, la fluidité du texte et de la syntaxe m'a impressionnée. Pour un premier roman l'essai est réussi. J'attends le suite avec plaisir.
De temps en temps me plonger dans l'univers des adolescents me plait bien; peut-être pour retrouver l'âme de ma jeunesse

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 19:30

Les coeurs fêlés

 

Auteur : Gayle FORMAN

Genre : Littérature jeunesse

Éditions : Pocket

Date : 2011

Nombre de pages : 222

ISBN : 978-2266208062

 

Quatrième de couverture :

 

N'avez-vous jamais fait ce rêve étrange et glaçant : celui où vous savez pertinemment que vous n'êtes pas folle mais où personne autour de vous ne semble du même avis ?
Pour Brit, seize ans, ce cauchemar devient réalité le jour où son père la conduit de force à Red Rock, centre qui prétend mater les enfants rebelles. Brit doit y suivre une thérapie pour guérir des maux qui n existent que dans la tête de son père.
Dans cet enfer, elle se raccroche à des amies qui vont l'empêcher de sombrer dans la folie. Des amies qui vont l'aider à survivre. Ensemble elles vont se redresser. Ensemble elles vont résister.

Mes impressions :

 

Brit va faire la connaissance de filles qui comme elle, sont à Red Rock ; par la force des choses elle vont devenir amies et donc leur permettre de ne pas sombrer.
Les humiliations et les brimades sont monnaies courantes dans ce centre. L'équipe médicale n'est en fait pas qualifier mais prétend l'être et donc va se servir de l'autorité qu'elle suggère pour briser des personnes qui sont en fait victimes des préjugés de leurs parents ; chacune va apprendre la vie à ses dépends.

Je dois dire que le titre est particulièrement bien choisi et explicite. Ses sœurs de cœurs partagent une expérience douloureuse qui va les faire grandir.
Il y a Brit qui ne s'entend pas avec sa belle mère, mais aussi Martha qui a un problème de poids, Babe aux mœurs légères, Virginia au passé lourd de conséquences, Cassie homosexuelle, elles sont liées mais chacune comprendra que finalement dans la vie chacun est seul face à soi même.
Ayant vécu un enfermement, je peux dire que l'auteur excelle dans la description des sentiments que les pensionnaires évoquent ou font ressentir aux lecteurs.
Il y a la frustration ne pas être comprise, de lutter, peine perdue, contre l'adversité ; pour finir avec la haine et l'incompréhension.

Brit ne comprend pas la dureté de l'équipe « médicale » et de son père qui a décidé de la placer ; parce qu'elle n'est en fait pas justifié. Elle comprend plus tard que cette justification est à rechercher dans le comportement et les sentiments de ce père dont la première épouse, la mère de Brit est schizophrène.
Brit et ses amies, se sentent et sont lésées. Elles sont empruntent de ce sentiment de non retour jusqu'à ce que Brit ait une idée pour les faire sortir de là et rende public les mauvais traitements subis dans cet établissement.
Nous sentons bien ce sentiment de soumission, d'oppression qui les font souffrir. Malgré cela Brit est déterminée ; avec la rage et l'énergie du désespoir elle va se faire entendre alors que la motivation de l'équipe médicale à gérer un tel centre est quand même douteuse et vénale.
Il y a donc la description de ce que vivent ses adolescentes mais en même temps, nous en apprenons plus sur leurs passés respectifs et plus sur la vie de Brit qui est la plus attachante, car l'héroïne.
La rencontre avec Jed musicien du groupe qu'elle a intégré avant son entrée dans le centre va l'aider à ne pas « s'éteindre ».
Ce qui est primordial dans ce roman sont l'amitié, le soutien, l'amour et le besoin du désir d'appartenance.
Le style reste très agréable et ce qui permet une lecture rapide.La couverture est très belle ! Je regrette seulement que les « échappées » des amies qui passent outre les règles soient si facilement réalisables.
J'ai donc vraiment beaucoup aimé et je remercie Laeti 
 pour m'avoir envoyé ce livre et vous trouverez sa propre note de lecture ICI.  

De cet auteur j'ai lu « Si je reste » , et j'avais beaucoup aimé même si j'avais trouvé que tout n'avait pas été assez approfondi.


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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 20:11

  La voleuse de livres-copie-1

 

Auteur : Markus ZUSAK
Genre : Roman (jeunesse)
Éditions : Pocket

Date : 2008
Nombre de pages : 634
ISBN : 978-2266175968

 

Quatrième de couverture :

 

Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est - ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret... Celui qui l'a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres...

 

Mes impressions :

 

En général je n'aime pas les livres qui parlent et racontent des périodes difficiles comme les Guerres et pourtant j'avais envie de lire celui-ci parce que j'en avais entendu beaucoup de bien et surtout je savais que derrière les bombes, il était rempli de tendresse.
Alors comment simultanément peut-on parler de la guerre et faire de la poésie ? Est-ce possible ?
Oui Zusak l'a fait.
Nous sommes en Allemagne 1939, La narratrice n'est autre que la Mort ! Elle parle aux lecteurs et leur explique ses fonctions. Mais on sent bien que cette mort fait son travail péniblement.
L'histoire commence ainsi, Liesel et son frère sont envoyés dans une famille d'adoption, à l’abri. Leur père est décédé et la mère préfère leur venir en aide en les protégeant. Dans le train pendant le trajet la mort rôde; elle emportera son jeune frère. Seulement elle n'est pas satisfaite, elle souhaite emporter la petite fille, alors tout au long du livre elle va s'approcher d'elle, la frôler mais sans toutefois parvenir à ses fins.
Cette petite fille Liesel ne sait pas lire mais elle ramassera un livre tombé de la poche du fossoyeur le jour de l'enterrement de son jeune frère. Il sera le prémice à l'apprentissage de la lecture. Son père adoptif avec patience et amour va lui apprendre l'alphabet et les mots. Elle sera plus tard en mesure et capable de lire seule.
Entre elle et les mots va se tisser une bien étrange histoire.
Elle est entourée par la guerre, qu'elle ne comprend pas, elle cherchera des réponses et s'ensuivra des petits larcins réguliers avec son meilleur ami Rudy qu'elle estime et affectionne. Elle joue au football, vole des livres et fera des rencontres singulières qui l'aideront à s'épanouir.
Elle va toucher du doigt les jeunesses Hitlériennes et les révoltes. Ses parents malgré leur peur vont cacher au sous sol de leur maison, Max, un juif, fils d'un ami de son père.
Mais les affrontements progressent et Liesel va passer de l'âge de l'enfance à l'âge adulte; elle sera confrontée aux doutes, à la peur, aux questionnements. La mort prend plusieurs vies avec elle même, avec ironie elle nous explique ses voyages.

Est-ce la force que lui inculque son père et l'amour des livres et de la lecture qu'elle fait à Max qui aideront Liesel à échapper à la mort ?.
Avec beaucoup de poésie et de tendresse, l'auteur nous embarque dans cette histoire qui reste très touchante.
Ce qui prévaut dans ce livre c'est la façon dont Markus Zusak s'empare d'un fait historique pour nous montrer ses horreurs avec justesse et pudeur. Il ne s'attarde pas sur les descriptions. On sent bien qu'il n'a pas voulu faire un livre sur la guerre mais sur les sentiments qu'elle véhicule et qu'elle occasionne.
Il montre aussi combien les sentiments, l'amitié et les petits objectifs quotidiens peuvent aider à surmonter une période aussi noire.
Liesel est très attachante et nous lui devons beaucoup ! Avec simplicité elle aborde et nous explique comment surpasser ses peurs mais aussi ce que les juifs ont subi, ce qu'était la punition de la peste juive et le paradoxe de la guerre. Sa naïveté d'enfant et son amour des mots et leur influence l'aideront à garder les yeux ouverts. Seulement elle se rend bien compte de l'étrange ambivalence car « sans les mots le Führer ne serait rien », il n'aurait pas fait de quelques uns de son peuple des antisémites et des nazis.
La fin du livre est vraiment triste et remplie d'émotions. Elle est difficilement supportable. L'auteur décrit en quelques pages toutes l'ampleur du désastre.
Un livre que je recommande aux jeunes et adultes pour ne pas oublier.

 

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 08:05

 

La bibliothécaire

 

Auteur : GUDULE ( Anne DUGUËL)
Genre : Fantastique Jeunesse (à partir de 10 ans)
Éditions : Le livre de poche jeunesse
Date : 2001
Nombre de pages : 188
ISBN : 978-2013-218658

 

Quatrième de couverture :


Pourquoi la vieille dame qui habite en face de chez guillaume écrit-elle très tard la nuit ? Quelle est cette jeune fille qui ne sort de chez elle qu'à la nuit tombée ?
Pour résoudre ces mystères, Guillaume se lance dans un fantastique voyage au pays des livres et de l'écriture.

 

Mes impressions :


Ce roman nous fait voyager à travers les époques littéraires et les évènements. Nous plongeons dans les livres avec nos 4 personnages Guillaume, Doudou, Idda et Adi.

Lorsque la vieille dame voisine de Guillaume meurt, il est triste.

Mais qui était réellement Ida la jeune fille qui ne sortait qu'à la nuit tombée, et la vieille dame ? Ont-elles un point commun ? Et pourquoi …

Guillaume est amoureux d'Ida personnage fantastique. Pour retrouver Ida et la faire revivre, il devait écrire leur première rencontre mais c'est Idda qui s'est matérialisée en une petite fille assez repoussante. Guillaume n'avait pas les compétences orthographiques et grammaticales nécessaires. Idda est à l'image du français de Guillaume ! bancale et quelque peut étrange. Quant à Adi une seconde création, elle est l'incarnation au féminin de Doudou, rappeur et meilleur ami de Guillaume. Il est assez doué en Français puisqu'ils aiment les livres et les mots.

Ce livre est à lui seul historique, romanesque, fantastique, poétique sur fond d'amitié et de découvertes !
Il donne envie à des adolescents de découvrir l'univers de la littérature et le plaisir des mots et des histoires.

L'écriture est captivante.

Guillaume n'aime pas le français et dort pendant les cours. Il rêve d'une vieille dame qui écrit ses mémoires le soir à la nuit tombée et d'une belle jeune fille qui ne sort que la nuit et qui se rend à la bibliothèque pour y chercher un grimoire. Ainsi il la suit dans un extraordinaire périple qui lui font découvrir Alice au pays des merveilles, Poil de carotte, Gavroche, Arthur Rimbaud et le Petit Prince.
Ainsi il va réécrire l'histoire et peut-être devenir un grand écrivain.
La lecture de ce roman est à la portée d'un jeune public et peut-être va t-il créer des vocations.

L'auteur nous embarque dans une histoire loufoque, étrange mais non moins intéressante et il nous ouvre les portes des différents genres littéraires.

J'ai aimé ce mélange et la variété des genres et l'humour des personnages.
Un livre intéressant, qui se lit rapidement et qui est un invitation au voyage au pays de la littérature.


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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 10:51

 

Loin-des-yeux--pres-du-coeur.jpg

 

 

Auteur : Thierry LENAIN
Illustration : Philippe POIRIER
Genre : Livre jeunesse (7 à 9 ans)
Éditions : Nathan Demi-lune
Date : 1999
Nombre de pages : 41

ISBN : 978-209-2750285

 

Quatrième de couverture :

 

Aïssata et moi, nous nous donnions la main. Moi qui ne voyais rien , je lui appris à écouter le pas des gens. Elle voulut m'enseigner les couleurs. Le jaune, c'est comme le soleil qui chauffe sur la peau …

 

Mes impressions :


Ce livre raconte brièvement la rencontre entre deux différences, deux solitudes confrontées à des hostilités environnantes et humaines.
Aïssata vient du Mali et elle se lie d'amitié à un jeune garçon aveugle et tous les deux vont se sentir ainsi plus forts pour affronter le monde qui les entoure et qui n'est pas toujours clément.
L'enfant grandit mais il n'a pas oublié cette jeune fille et son premier émoi.
Un livre touchant sur les différences, l'acceptation ou non, la tolérance, le respect et l'amitié.
Avec un texte court limpide et poétique, des mots à la fois simples et généreux l'auteur à su faire passer des émotions; il nous convie à ouvrir notre cœur et à laisser tomber les aprioris.


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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 15:25

Reves-Amers.jpg

 

Auteur : Maryse CONDÉ

Genre : Littérature roman jeunesse (à partir de 10 ans)
Éditions : Bayard Jeunesse
Date : 2001
Nombre de pages : 80

ISBN : 978-2747-0035006

 

Quatrième de couverture :

 

Rose-Aimée vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Placée en ville comme domestique, elle doit supporter le mépris de sa patronne. Heureusement, elle a l'amitié de Lisa. Fraternité contre méchanceté, courage contre cruauté, à quel prix la liberté quand le quotidien est l'enfer ?

 

Mes impressions :

 

Nous suivons l'itinéraire de cette jeune adolescente de 13 ans qui ne connait rien de la vie des filles de son âge mais qui va très vite être confrontée à la réalité de son pays, à la misère et aux rêves inavouables de liberté.
En quelques pages, le livre n'en compte seulement 80, l'auteur nous dresse un tableau réel et véridique de ce pays.
L' « esclavage », les restaveks , la violence, la misère encore au quotidien et pourtant nous sommes au 21ème siècle. Maryse Condé s'est inspirée d'un fait réel pour écrire ce livre et faire découvrir aux jeunes ce qu'est la réalité au quotidien dans ce pays.
D'un côté les « riches », [tout est relatif] et de l'autre les pauvres qui subissent brimades, et espèrent trouver du côté de l'Amérique une vie meilleure et sereine mais parfois le voyage a des fins tragiques, comme ici.
Dans un langage clair et simpliste, sous une plume parfois naïve comme le sont les deux fillettes l'auteur ne s’embarrasse pas de superflue, elle va à l'essentiel,. Elle se place de leur côté pour décrire le monde telle qu'elles le voient.
Un livre court mais qui en dit long sur le quotidien d'un pays sous le régime totalitaire.
Les rues défoncées sans signalisations, la nourriture peu abondante, les bidonvilles, la mort, le manque de travail; tout fait signe à la survie et pourtant le sol est riche si on prenait le temps et les moyens de découvrir ses richesses.
Un livre fort, qui nous rappelle que l'herbe n'est pas toujours verte ailleurs comme on le croit et que parfois au bout du chemin après l'enfer, il y a la désillusion et parfois la mort et non la lumière. Lisa et Rose-Aimée, le découvriront à leurs dépend parce qu'elles ont osé rêvé à un avenir meilleur pour elle et leur famille respective.
Un livre que je recommence pour ceux et celles qui veulent découvrir avec justesse et émotion mais brièveté la vie et la situation en Haïti.
Pour y avoir séjournée quelques jours, je dois dire que ce livre représente exactement une partie de ce que j'y ai vu.

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 15:12

Contes à l'envers

 

Auteurs : Philippe DUMAS et Boris MOISSARD
Genre : Contes jeunesse

Éditions : Neuf l'école des loisirs
Date : 1980
Nombre de pages : 68
ISBN : 978-2211-045292

 

Résumé :


Voici cinq contes « Classiques », minutieusement démontés confrontés aux réalités d'aujourd'hui, ironiquement remontés et illustrés avec humour : la belle histoire de Blanche-neige, Le petit chaperon bleu marine, le don de la fée Mirobola, la Belle aux doigts bruyants et conte à rebours.

 

Mes impressions :

 

Je me suis beaucoup amusée avec ces petits contes, remplis de bonne humeur. En effet, il y a une Princesse atteinte de la danse de St Guy; une Présidente de la République féministe qui a à faire avec une Blanche Neige beaucoup plus belle qu'elle et qui en appelle ironiquement à l'égalité des sexes dans le monde du travail; un petit chaperon bleu qui n'est pas telle que l'on se l'imaginait, les rôles s'inversent, ici il n'est pas aussi naïf qu'il n'y paraît et e méchant loup n'est pas si méchant que ça; un homme atteint de cette maladie particulière nomméeinversion ambulatoire opiniâtre, traduisez la marche à l'envers et une fée qui transforme les larmes d'un petit garçon en cigarette....
Tout est dénaturé et la parodie de ces contes est très bien satirisée avec des jeux de mots que les plus grands de nos enfants trouveront hilarants.
Les dessins stylés laissent entrevoir ce côté loufoque de ces contes dont nous ne connaissions que les originaux.
Beaucoup d'humour donc dans ce petit livre qui plaira à tous même aux plus âgés d'entre nous.

 

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