Auteur : Katherine PANCOL
Genre : Roman
Éditions : Le livre de poche
Année : 2004
Nombre de pages : 153
ISBN : 978-2253066941
Quatrième de couverture :
Ceci est l'histoire de Kay Bartholdi, un roman par lettres comme au au XVIII siècle. Un inconnu écrit à Kay , libraire à Fécamp, pour commander des livres. Au fil des lettres, le ton devient moins officiel, plus inquisiteur, plus tendre aussi. Kay et Jonathan parlent de leurs lectures, certes, mais entament un vrai dialogue amoureux. Ils se font des scènes, des confidences, s'engagent dans une relation que Kay, hantée par le souvenir d'une déchirure ancienne, s'efforce de repousser... Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es et comment tu aimes... semble dire ce nouveau roman de Katherine Pancol.
Mes impressions :
J'aime beaucoup le style de Katherine Pancol et ses histoires qui sortent de
l’ordinaire.
Ici il s'agit de Kay, jeune femme libraire à Fécamp, meurtrie par un amour passé. Un jour, elle entre dans le restaurant de son amie. Elle pose sur la table une grosse liasse de lettres en lui
disant : « Tu en fais ce que tu veux, je ne veux plus les garder ».
Ses lettres sont l'ensemble d'une correspondance épistolaire avec un inconnu prénommé Jonathan.
La retranscription de cette correspondance forme l'ensemble du roman...Nous la
découvrons. Si au début le ton est strictement professionnel entre eux d'eux, [Jonathan, lui demande de lui envoyer des livres et se nourrit de ses conseils littéraires], très vite les échanges
vont devenir un peu plus personnels, confidentiels, plus amicaux, plus intimes. Ils vont parler livres, auteurs mais aussi se disputer, être jaloux, se jauger, se piéger, les conversations
glissent sur leur vie respective et ils finissent par s'attacher peu à peu en donnant l'impression de tomber amoureux... ceci jusqu'à la révélation à laquelle je ne m'attendais pas et qui crée la
surprise et mettra un terme certes douloureux à leur relation.
Les réflexions souvent poétiques de Kay sur le sentiment d'amour donne de la profondeur au roman.
Leurs lettres parlent de la vie, des habitudes, elles sont des réflexions parfois profondes sur les choses, les hommes, sur les sentiments, les émotions, les
perceptions.
Jonathan est un homme mystérieux, Kay est une personne entière qui se pose des questions sur le sens de l'existence et des rencontres. En raison de son expérience amoureuse destructrice passée elle s'est renfermée sur elle même et à tout engagement amoureux- Est-ce que Jonathan sera celui qui l'aidera à s'ouvrir aux autres de nouveau ?.
Lui traverse la France, il écrit des guides. Avec lui nous découvrons le charme
des régions et des villes qu'il traverse. Tout au long du livre on se demande ce qui a bien pu se passer pour qu'elle se sépare brutalement et de façon inconditionnelle de ces courriers ….lorsque
nous le comprenons, nous sommes déçus comme l'est Kay parce que nous aurions aimé que cette belle histoire se concrétise par une rencontre.
Un joli livre épistolaire qui nous émeut. Kay est attachante, profonde. Jonathan est une personne qui ne nous laisse pas indifférent surtout à la fin ; il nous apparaît comme une personne
charismatique et énigmatique.
Ils se servent de la littérature comme prétexte pour parler de leur sentiments et
pour une lectrice « avertie » comme je le suis, ce livre ne pouvait que me plaire. Il est bourré de références littéraires enthousiastes.
Un roman très vite lu et qui est rempli de sensibilité. Je reconnais là bien le style de cette auteure qui nous livre des messages à travers ses écrits.
Extraits : « On peut être tant de personnes à la fois...On peut se racheter aussi croyez-vous ?
Au début du livre il y a cette phrase : « Et tu découvriras ce
qui reste de cet homme après sa mort, dans les mémoires et les paroles d'autrui ». Ce qui es panache pour les uns et arrogance pour les autres, ce qui est amour fou, exigence est folie,
billevesées pour certains. Que laisserons-nous de nous en guise d'épitaphe ? ».
« Un amour commence à exister quand chacun offre à l'autre le fond de ses pensées, les secrets
les plus verrouillés. Sinon ce n'est pas de l'amour, c'est de l'échange de peaux, de désirs immédiats, et l'on se retrouve, détroussé comme après le passage d'un
cambrioleur ».