Auteur : Annie DEGROOTE
Genre : Roman (collection Terre de France)
Éditions : Presses de la cité
Date : 2010
Nombre de pages : 319
ISBN : 978-2258-079922
Quatrième de couverture :
Qu'est-ce qui fait qu'une personne, un jour, renonce à être elle-même ? Parce qu'il s'estime responsable de la tragique disparition de son fils, Sam, âgé de trois ans, David sombre, comme si sa vraie vie s'était arrêtée à ce même instant. Il faudra un accident grave, le patient amour de Pauline, l'amitié attentive de quelques fidèles et la magie débridée du carnaval de Dunkerque pour qu'il se reconstruise. Et prenne un nouveau départ. Sublime célébration du Nord, de Lille à Dunkerque et de Berck au Touquet, Les Jardins du vent est un roman magnifique sur la fragilité de la vie, les parts d'ombre et de lumière de chacun.
Mes impressions
:
Les personnages nous sont présentés en douceur au fil des premières pages. Il y a David qui vient du Nord de la France et qui ne se remet pas de la disparition de son fils de 3 ans Sam. Avec sa
femme ils se sont séparés peu après ce drame. Il se sent coupable et sombre peu à peu dans une profonde dépression et léthargie. Son ami de toujours Paul le soutient. Et ainsi quelques années
après David se remet à son occupation favorite, l'écriture d'une roman.
Pauline, prépare un DES de rhumatologie, elle vit à Lille. Son compagnon l'a abandonné alors qu'elle était enceinte. Quinze ans après elle est maman d'une adolescente Lilou, avec qui elle
s'entend très bien.
Elle part à Paris, finir ses études avec sa fille dans un appartement à côté du fameux cimetière du Père Lachaise.
Romain 40 ans, célibataire aime les enfants mais n'a pas encore eu de relation sérieuse qui lui permettrait de devenir papa; il écrit un journal presque au quotidien et il est passionné de
photographie.
Mais qui est ce Romain ? Quel rôle joue t-il dans ce contexte ?
Un jour alors qu'il est sur la plage et qu'il assiste aux lancés de cerfs volants, il sauve de la noyade un petit garçon...il s'aperçoit qu'il a une particularité, une tâche de vin sur la
poitrine, comme cet enfant Sam qui a disparu 4 ans auparavant.
Ainsi l'intrigue commence et les personnages finissent tous par se croiser.
Dans une ambiance de liesse et de fête carnavalesque, l'auteur nous parle de ses personnages meurtris par des relations précédentes douloureuses ou un passé compliqué. Ils se retrouvent au fameux
carnaval de Dunkerque, où chacun finalement laisse tomber le masque qui lui faisait voir la vie sous un jour sombre.
Ce roman nous incite à réfléchir sur la fragilité de la vie, et de « les part d'ombre et
de lumière de chacun » et de ses ressources insoupçonnées.
J'ai néanmoins était déçue que l'intrigue ne soit pas assez bien ficelée.
J'ai parfois décroché, car j'ai trouvé certains passages assez longs, un peu mous; cependant la fin même si elle est prévisible nous sert un dénouement intéressant.
Il y a un mélange des genres bien réussit avec une intrigue policière qui n'en est finalement pas une.
La psychologie des personnages est survolée, voire superficielle.
La perte d'un enfant fait s’effondrer tous les repères et ici la renaissance du père n'est pas assez approfondie.
Un livre qui se lit facilement et rapidement, le style est assez fluide, mais ce roman ne me restera sans doute pas longtemps en mémoire.