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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 11:02

Le douzième juré

 

Auteur : B.M GILL

Genre : Policier/Suspense

Éditions : Fayard

Année : 1991

Nombres de pages : 247

ISBN : 978-2213026718

 

Quatrième de couverture :

 

Edward Carne, présentateur vedette de la BBC, va être jugé en cour d'assises pour le meurtre de sa femme Jocelyn. Douzes jurés, hommes et femmes, se préparent à prêter serment. Le douzième, Robert Quinn, trente-huit ans, divorcé, journaliste récemment renvoyé du Times pour cause de compression de personnel, se trouve, lui, devant un dilemme particulier. Il vient d'apprendre que frances, la jeune fille qu'il a recueillie sous son toit, n'est autre qure la fille de Carne. Selon la loi, il devrait immédiatement se désister. Mais il ne le fera pas...

 

Mes impressions :

 

J'ai été attirée par le résumé et je ne suis pas déçue même si l'enquête en elle même n'est pas très prenante. Je trouve que le style et la fin inattendue permettent de nous interroger sur les responsabilités des jurés lors d'un procès mais aussi sur la conscience humaine.

Nous nous mettons à la place de Quinn qui va vivre une expérience traumatisante mais il ne s'en rendra compte qu'au terme du procès, une fois le verdict rendu.
Le prologue donne la liste des 12 jurés en les décrivant brièvement, et donc il est facile de s'y référer à tout moment lorsqu'un doute sur qui est qui, plane sur le lecteur. J'ai trouvé cela important de le préciser puisque le nombre de personnages est conséquent. Cette « méthode » permet alors de bien suivre l'affaire sans amalgame.
Mc Nair est l'avocat de Carne, lequel a du mal avec ce dernier, qu'il trouve désinvolte et trop calme pour être complétement innocent.
Georges Bredonn est l'avocat de la couronne.
La première partie racontent l'affaire en elle même : la femme de Carne Jocelyne est retrouvée morte dans leur cottage. Les circonstances et le mobile du crime restent flous. Carne aujourd'hui 46 ans n'a jamais caché son penchant pour les femmes et ses nombreuses aventures extra-conjugales.
Un an après leur mariage, Frances leur fille nait.
Les premières pages racontent donc les faits au travers des témoignages, qui se succèdent pour finir avec les plaidoiries des avocats. L'intrigue prend forme avec le défilé des témoins.
Nous y apprenons la vie et la personnalité de cette famille Carne et des membres qui la composent.
Mais dès le début les lecteurs saisissent toute la complexité de la légitimité de la procédure car dès les premières pages nous sommes en contacts et témoins nous mêmes des mensonges par omission mais également de ceux des jurés qui ont des idées bien arrêtées sur le personnage de Carne. Celles-ci ne permettent pas de rendre crédible leurs jugements, puisqu'elles sont faussés par des à priori et des principes. L'auteur montre la complexité d'un jugement dans son ensemble.
Les petits travers des jurés et de leurs vies privées respectives prennent autant de place que l'affaire Carne. Les témoignages restent douteux et les circonstances du meurtre brouillonnent.
Quinn se donne un rôle, celui de trouver comment Jocelym est morte, il en fait une affaire personnelle car il s'est attachée à Frances qui squatte chez lui avec d'autres musiciens de rue. Il doute de la culpabilité de Carne et souhaite le faire disculper. Frances a un sérieux problème avec l'alcool. Il veut la protéger mais pour essayer de comprendre la vérité il va devoir l'interroger, supposer et saisir pourquoi elle ne veut pas témoigner...
Puis viennent les plaidoiries : l'absence de mobile et l'attitude de Carne en font un procès difficile et éprouvant pour les jurés et les avocats.
Vient le verdict dans une seconde partie : les jurés ne sont pas tous d'accord sur la culpabilité de Carne mais ils devront trancher. Chacun essaie de convertir et d'amener l'autre à la véracité de sa propre analyse et de son jugement.
Les différentes personnalités s'affrontent et les lecteurs se rendent compte combien il est difficile de rester objectifs dans un procès. Il est alors compliqué de peser le pour et le contre. Alors que les jurés se doivent de rester impartiaux et de mettre leur sentiments de côtés pour ne juger que et seulement les faits, il n'en est rien. Les amitiés qui se sont nouées entre les jurés, pèseront dans la balance du verdict.
Le final est mémorable  !!! vraiment même si on s'attendait un peu à lire le nom du coupable, la réalité reste néanmoins saisissante. Des détails font toutes la différence entre une vérité à laquelle on s'attend et la réalité de cette dernière. Le dénouement est terrible.
Ce roman maitrisé du début à la fin nous offre un excellent moment de lecture !

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commentaires

A
Bon, à retenir pour le dénouement, alors ! Le titre me parle un peu : au risque de me tromper, ce roman a été adapté au théâtre, au moins. Mais je me trompe peut-être ?!?<br /> Merci pour ce bel article (comme souvent !)<br /> Amitiés.
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M
<br /> <br /> oui oui à retenir ! Le titre de ce livre est le même que celui d'un film mais le sujet est différent. Pas de théâtre d'après le net.<br /> Merci pour le compliment mais sais-tu que je n'aime pas ce que j'écris parce que j'ai du mal à exprimer les idées donc ça me demande du temps pour délivrer justement mes ressentis.<br /> <br /> <br /> @mitiés<br /> <br /> <br /> <br />
A
Tu me tentes, suivre les coulisses d'un procès.
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M
<br /> <br /> Oui c'est tout à fait cela, les coulisses d'un procès. En quelques mots tu résumes le livre.<br /> <br /> <br /> <br />
L
à emprunter en biblio, donc !
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M
<br /> <br /> Yes <br /> <br /> <br /> <br />
P
Je lis rarement ce genre de roman mais celui-ci n'a pas l'air mal du tout. Un jour peut-être...<br /> Ma PAL ne fait qu'augmenter!<br /> Bonne fin de weekend.
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M
<br /> <br /> Oui il n'est vraiment pas mal.<br /> <br /> <br /> <br />