Auteur : Anne BRAGANCE
Genre : Roman
Éditions : Pocket
Date : 1993
Nombre de pages : 178
ISBN : 978-2266047289
Quatrième de couverture :
À douze ans, tête de mule et mauvais élève, Edgar a déjà compris deux choses :
primo, qu'il vaut mieux se taire plutôt que de se faire engueuler ; deuxio, que sa seule passion et occupation dans la vie c'est et ce sera les fleurs ! Aussi, quand Hugues et Lolly, ses parents,
lui annoncent qu'ils ont décidé d'adopter un petit Péruvien, Edgar est parti sans rien dire dans son jardin arracher des mauvaises herbes. L'Inca, il allait voir ce qu'il allait voir !
Anibal, il s'appelle. Il a cinq ans, une bouille désarmante et il ne dit pas un mot. La jalousie d'Edgar s'effiloche. Ce frère, il veut bien l'adopter lui aussi. Mais c'est la fin de l'été, Edgar
est menacé d'internat à la rentrée. Finie l'amitié avec Anibal ? Impossible. C'est la fuite, direction : la cordillère des Andes...
Mes impressions :
Cette histoire est magnifique parce que derrière les révoltes, les problèmes et la maladie se cachent des sentiments profondément humains entre les deux frères.
Au départ, Edgar est très suffisant, élevé comme un enfant bourgeois à qui rien ne manque matériellement; mais l'amour de ses parents fait souvent défaut. Il adore les fleurs qu'il cultive
formidablement car elles lui permettent de d'entretenir son monde intérieur.
Son père a une curieuse façon de lui monter son amour, et on se demande même s'il l'aime. Quant à sa mère elle est plutôt occupée par les soirées mondaines qu'elle organise avec des acteurs
connus; ils travaillent dans l'audiovisuel, ce métier leur prend beaucoup de temps; ils ont même des domestiques et Edgar partage la même passion de l'horticulture avec le médecin de famille.
Arrive un petit garçon adopté, dans le foyer, un péruvien de 5 ans. D'abord pas du tout accepté par Edgar qui en est même jaloux, il finit par ne plus pouvoir se passer de lui...Ils décident même
de fuguer pour aller voir le pays d'origine d'Anibal, la cordillère des Andes.
Au fur et à mesure des pages, se tisse un lien particulier entre les deux frères. Edgar ne l’appellera plus « L'inca » mais « mon frère », il va s'intéresser à son pays, il
apprend à le connaître, à le défendre.
Il passe d'enfant insolent et bourru à un garçon plein d'amour pour son frère, amical, gentil, bienveillant aussi car Anibal souffre d'asthme.
Anibal découvre en Edgar un bon camarade de jeu.
Par contre, la vie de famille est difficile pour Edgar, il est menacé d'aller en pension mais lui n'envisage plus du tout d'être séparé de son frère.
Beaucoup d'amour, de tendresse et d'affection dans ce petit roman qui se lit facilement.
Les deux garçons évoluent dans un monde d'adultes qu'ils ne comprennent pas toujours. Nous assistons à la difficulté relationnelle entre les adultes parents et les enfants et au manque de repère
affectif. Mais aussi à la barrière de la langue pour Anibal. À eux deux les frères seront plus forts. Au fil des jours, ils s'attachent l'un à l'autre et les lecteurs s'attachent à eux.
Le vocabulaire du narrateur, donc d'Edgar est approprié à l'adolescence. Avec humour, poésie, jeux de mots et métaphores il nous fait entrer d'emblée dans son univers et le charme opère
!
À noter que cette histoire à été adaptée à la télévision.
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