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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 10:40

 


Auteur : Jean Claude IZZO
Genre : Roman
Editions : Flammarion
Nombre de pages : 270
ISBN : 9-782080-675194


Quatrième de couverture :


Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. A mourir autant mourir au soleil. Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue. Sur la route, Rico croisera Félix, qui " tape le ballon ", ne parle presque plus, a perdu la notion du temps. Et puis Mirjana, une jeune Bosniaque paumée, fauchée, prostituée pour survivre, dit-elle, puisqu'elle est déjà morte. Et puis d'autres, eux aussi vaincus par la vie. A Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin ?


Mes impressions :


Une histoire douloureuse de misère, de détresse, de pertes…une descente aux enfers pour Titi, Rico et quelques copains rencontrés dans la rue, parce qu’un jour leur vie à dérapé. Il a suffit d’une séparation, d’un divorce, de la perte d’un emploi, pour que leur vie bascule du mauvais côté.
Ce livre reflète la dure réalité de la vie des SDF, il est un témoignage. Rico nous raconte au fil des pages, le pourquoi, le comment il s’est retrouvé à faire la manche et à vivre dans la rue. Il nous parle de comment se passent les journées. On y découvre la violence, la maladie, la perte des repères, l’alcoolisme, le tout avec une exactitude poignante.

Le lecteur s’attache à Rico et à quelques personnages. Il a envie de les aider, de leur tendre la main, ils le bouleversent.

A la lecture, on se dit que cette situation peut arriver à chacun d’entre nous et alors il nous est difficile de juger ; il arrive même que nous nous rappelons les rencontres que nous avons faites au cours de notre vie de tous les jours, de ces « mendiants » au coin des rues quelque part et évidemment nous ne les regarderons plus comme avant. Nous relativisons nous même et sur notre propre confort matériel.
J’y ai retrouvé des phrases clés, qui font référence à l’école de la vie…Rico raconte sa difficulté à s’accrocher à espérer après la mort de son meilleur ami Titi, mais il continue avec l’énergie du désespoir : «  Cette après midi, il n’avait plus la force de grand-chose, seuls les mécanismes de l’habitude avaient fonctionné, pas sa volonté
».

Néanmoins malgré toute la douleur qu’il y transparait, le livre reste superbement écrit, avec pudeur et même parfois avec poésie.
Un livre bouleversant par son contenu et sa forme et par le fait qu’il nous fasse réfléchir sur la condition des SDF avec sincérité et compassion ; le style est beau, les phrases sont fortes et irrémédiablement humaines.

Un coup de coeur pour moi.


 

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