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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 10:25

30 ans de réflexion30 ans de réflexion verso

 

Auteur : Jon FERGUSON
Genre : Roman
Éditions : Olivier Morattel
Date : 2010
Nombre de pages : 260
ISBN : 978-2970-070108


Quatrième de couverture :


Tandis que l'on fait l'inventaire des corps et des dernières cendres refroidissent à Manhattan, voici ce que je pense.
Est-ce que les gens éparpillés tout autour des océans de la planète cesseront un jour de croire que leur morale, c'est « la » morale ?
Est-ce que les gens éparpillés tout autour de océans de la planète cesseront un jour de croire que leur vérité, c'est « la » vérité ?
Les gens verront-ils un jour le sport comme un moyen de rapprocher les gens plutôt que d'encourager ces absurdes notions infantiles de gloire et de supériorité territoriale ou tribale ?
Le genre humain de ce XXIe siècle réussira-t-il à mettre le sport en perspective pendant plus de trois jours?
Apprendrons-nous un jour que la première raison d'exister du sport c'est de boire une bière après la match ? Que la deuxième, c'est de boire une bière avec un ami et que la troisième est encore à trouver.
Apprenons-nous un jour à respecter cette vie : le beau, le laid, l'intelligent, le stupide, le pauvre, le riche, la pomme, la bicyclette, le chien, le chat, le poisson, la mouche, le président, l'indigent, le gagnant, le perdant, le nuage, la fleur, le vent, le garçon, la fille, l'homme, la femme, le mort, le vivant ?
Je ne le crois pas. Mais c'est amusant d'essayer.


Mes impressions :


Jon Ferguson décrit avec philosophie et beaucoup de talent un univers qui ne se limite pas au sport. Il aborde le patriotisme, l'ambition démesurée, la vie par procuration, la mort, les rapports entre l'homme et l'animal, l'argent, la morale, la politique, la culture, les jeux, les croyances, les Dieux ou encore la folie guerrière et même l'école avec l'enseignement.
Il utilise pour ce faire le sport comme métaphore de l'existence humaine. C'est pour cette raison que ces textes sont publiés dans les pages sportives.

De tout temps l'homme veut gagner et il court après la victoire et donc après l'humiliation de l'adversaire mais pas seulement. Il va trop vite et la vie passe sans qu'il s'en rende compte vraiment et quand il s'en rend aperçoit il est parfois trop tard, la maladie ou les coups du sort font qu'il constate qu'il est passé à côté de l'essentiel qui serait de prendre le temps de se poser et de regarder la vie, la nature.
Le sport est une rivalité malfaisante, et non glorieuse parce qu'il faut un gagnant et un perdant. L'argent qui circule et qui en découle fait de même le pouvoir.

Il est important ainsi de remettre le sport à sa juste valeur, à sa juste place qui serait d'être un moyen de s'occuper, de partager et de s'amuser.

Jon Feguson analyse aussi très bien l'immoralité et la dangerosité du fanatisme mais encore l'aberration de la vie par procuration. Apprenons à vivre simplement sans toujours chercher le pourquoi du comment, sans chercher une raison à toute chose.
Ne nous attardons pas sur l'information, sur les trop nombreuses mises en garde qui tuent le naturel et le simple plaisir d'exister.
L'auteur finit son discours, sur le bien fondé d'une réforme de l'école qui annulerait les problèmes de disciplines, de concentration, de voir le sport comme une entité comme l'est la culture.
Nos politiques devraient se pencher sur cette amorce de débat qui serait au final une révolution de notre enseignement.

Les réflexions de Jon Ferguson parfois irrévérencieuses sont vives et caustiques mais non dénudés d'humour. Il a sa propre façon d'appréhender la vie sociale. Chaque texte est un petit chef d’œuvre magnifié par sa dextérité à l'écriture, sa facilité à cultiver ses textes, sa plume est légère sans doute qu'elle reflète les nombreuses cordes qu'il a son arc, puisqu'il est tour à tour, joueur de basket, entraîneur, écrivain, peintre, professeur d'Anglais, conférencier.

Ce livre est un réel plaidoyer sur la vie qui est bonne et grandiose si on prend le temps de la regarder et de la préserver.


Jon Ferguson avec ses idées à contre-courant nous fait réfléchir sur le sens de la vie et sa préciosité et sur beaucoup d'autres sujets en référence à l'existence humaine et animale...


J'ai aimé la couverture recto-verso qui fait appel au temps qui passe et aux réflexions que celui-ci inspire à l'auteur, il a appris a penser et nous le fait savoir.
Un livre à ne pas manquer.


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commentaires

C
<br /> C'était mon prof de basket au COllège de l'Elysée à Lausanne... Je viens de découvrir ce livre, envie de le lire. Je me souviens que, il y a 30 ans justement, il avait déjà quelque chose en plus, à<br /> part, il était beau, certes, mais il y avait une belle intelligence qui se dégageait de sa personne. J'étais pré-ado, mais je m'en souviens comme si c'était hier.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonsoir Christiane ,<br /> Dis-donc tu en connais du beau monde <br /> Oui c'est quelque part une philosophe et sa façon d'appréhender la vie est vraiment attrayante !<br /> Merci de ton passage ici <br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> Voilà un livre qui va trouver un public assoiffé de ce genre d'analyse. Et (pardon Mme Ferguson), quel beau garçon, en couverture ! ;o))<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Bonjour,<br /> Oui hein n'est ce pas ??? <br /> <br /> <br /> <br />