Auteur : Orson SCOTT CARD
Genre : Fantasy
Editions : Livre de poche /Fantasy
Nombre de Pages : 583
ISBN : 978-27578032288
Quatrième de couverture :
1975. La famille du jeune Ivan, dix ans, s'apprête à quitter l'URSS pour échapper aux persécutions
antisémites. En attendant le visa, la famille se réfugie à la campagne, chez un cousin ukrainien. Le paradis pour Ivan qui explore la forêt... et y découvre une princesse endormie. Mais un
monstre le fait fuir. Le temps passe...
1991. Ivan prépare son doctorat. Son sujet : les contes de fées. La chute de l'URSS et l'indépendance de l'Ukraine permettent au jeune homme devenu américain de revenir à Kiev travailler sur
les archives. Mais Ivan retrouve la clairière de son enfance... Peu avant l'an 1000. Dans un univers parallèle, la sorcière Baba Yaga et son mari l'Ours préparent de mauvais coups. L'une de
leurs victimes, la princesse Katerina, une belle héritière, est endormie aux limites de ce monde alternatif et du nôtre. Le baiser d'Ivan la réveille...
Mes impressions :
J'avoue qu'au début de la lecture je fus étonnée par le contenu de ce livre parce que je
m'attendais à autre chose : Ce qui m'a un peu désorientée c'est le côté légendes russes et l'approche de la religion auxquels l'auteur fait souvent références puisqu'il construit son intrigue sur
ces sujets.
Donc nous y retrouvons la théorie de Propp sur les contes « selon laquelle tous les contes de fées Russes, dans leurs structures, n'en faisaient qu'une, était vraie ou fausse et, si elle
était fondée. »
En fait je crois qu'Orson Scott Card s'est amusé à construire une suite au conte de la belle au bois dormant et c'est ce que je trouve à la fois intéressant et paradoxal pour un livre de Fantasy.
(Les amateurs de ce genre pourront en dire plus sur cette impression).
L'auteur nous fait faire un retour dans le temps, à la fois, sur le pourquoi et le comment des contes mais aussi sur l'histoire des religions Russe et juive.
Le début m'a paru un peu long à cause de toutes ces références historiques et politiques, mais il était nécessaire de placer les choses dans leur contexte, ce qui reste d'ailleurs très
instructif. J'ai commencé a beaucoup aimé le livre à la moitié de celui-ci, lorsque les évènements ont été posés et que les personnages ont commencé à se révéler.
Très vite je me suis attachée à Ivan, homme qui parait ordinaire mais qui est le point de départ de cette histoire. Avec sa fougue, son côté énergique et ses maladresses il sait tenir le lecteur
en haleine parce qu'il est dévoué et « timide » on a envie de l'aider.
La princesse Katherina est de prime abord un être froid qui sait se faire détester par le lecteur mais elle se dévoile peu à peu et laisse place à une jeune femme aimante, attachée à son peuple
et prête à tout pour le sauver.
Puis tous les deux sauront se trouver et nous faire partager de bons moments d'émotions. On vit dans un premier temps leur histoire objectivement, et ils se déclarent plus tard mutuellement.
Je regrette un peu le côté longuet et le côté fastidieux du début mais ça reste un bon roman, que l'on peut lire pour le plaisir mais aussi pour se familiariser avec la culture des sorcières et
la culture des religions....et vivre au 9 ème siècle.
Les rebondissements en seconde partie d'ouvrage sont nombreux et sont tous sous la houlette de la magie et de la sorcellerie, ce qui est très amusant et original et qui m'a permis de me
prendre au jeu. Les personnages nous révoltent, nous irritent ou nous font sourire.
Donc j'ai aimé le mélange et la confrontation de la réalité des évènements historiques et tout l'imaginaire qui se construit autour, et à mon avis c'était un exercice difficile que Orson Scott
Card à réussi avec brio !